Vaccin Imvanex contre la variole du singe : efficacité, recommandations... Ce que l'on sait

Vaccin Imvanex contre la variole du singe : efficacité, recommandations... Ce que l'on sait VACCIN IMVANEX. La Haute autorité de santé a recommandé l'utilisation du vaccin Imvanex dans le cadre de la variole du singe. Qui peut y recourir ? Combien de doses sont nécessaires ? On vous explique tout...

[Mis à jour le 27 mai à 11h54] La variole du singe a fait son apparition en Europe. Si, pour le moment, elle n'est pas très répandue, notamment en France, les autorités sanitaires des pays européens tentent de trouver des remèdes et des protocoles préventifs pour se prémunir contre cette maladie. Ainsi, mardi 24 mai 2022, la Haute Autorité de santé (HAS) a rendu un avis favorable à l'utilisation du vaccin Imvanex. En outre, elle a indiqué qu'elle n'autorisait que ce produit. Issu de la troisième générations de vaccin, Imvanex devra être reçu dans un contexte très précis, détaillé par la HAS dans son avis : "Toute personne ayant eu un contact physique direct non protégé avec la peau lésée ou les fluides biologiques d'un cas probable ou confirmé symptomatique, quelles que soient les circonstances y compris rapport sexuel, actes de soin médical ou paramédical, ou partage d'ustensiles de toilette, ou contact avec des textiles (vêtements, linge de bain, literie) ou de la vaisselle sale utilisés par le cas probable ou confirmé symptomatique."

L'avantage de ce vaccin, c'est son efficacité dans le cadre du virus de la variole du singe. Ainsi, la Haute autorité de santé explique : "Il présente un mode d'administration et un profil de sécurité beaucoup plus favorable que ceux des vaccins des 1re et 2e générations, tout en assurant une immunogénicité comparable. Il a été montré que la vaccination antivariolique avait une efficacité de 85 % pour la prévention de Monkeypox."  En outre, l'agence européenne des médicaments indique que les effets secondaires sont moindres que pour les autres vaccins :  "Les effets indésirables les plus couramment observés sous Imvanex (qui peuvent toucher une personne sur dix) sont les maux de tête, les nausées, les myalgies (douleurs musculaires), la fatigue et les réactions au site d'injection (douleur, rougeur, gonflement, durcissement et démangeaisons)."

Concernant le nombre de doses, la Haute Autorité de santé s'est prononcée en faveur de deux : "Le schéma vaccinal de primovaccination comprend deux doses de 0,5 ml administrées par voie sous-cutanée avec un intervalle d'au moins 28 jours entre les deux doses." Toutefois, les personnes de plus de 50 ans, qui ont par conséquent été vaccinées contre la variole, ne doivent prendre qu'une seule dose, hormis les personnes immunodéprimées, qui elles, doivent recevoir les deux doses. Selon la ministre des Solidarités et de la Santé, Brigitte Bourguignon, la France a des stocks suffisants : "Les stocks sont là, nous avons des stocks stratégiques et il s'agira de vaccination ciblée, on ne parle pas de vaccination totale." Et d'ajouter : "Les stocks sont parfaits pour l'instant, je ne peux vous en dire plus."