Grève du 16 février : transports, écoles, raffineries... Les grévistes moins nombreux

Grève du 16 février : transports, écoles, raffineries... Les grévistes moins nombreux GREVE DU 16 FEVRIER. Cinquième journée de mobilisation, la grève du 16 février a été nettement moins suivie mais n'a pas marqué la fin du mouvement social contre la réforme des retraites.

Petit essoufflement pour la grève du 16 février ? Les Français se sont nettement moins mobilisés pour la cinquième journée du mouvement contestataire contre la réforme des retraites. Avec 14% de grévistes à la SNCF et à peine plus de 7% dans les rangs des professeurs, la mobilisation est loin des chiffres des précédentes grèves. Dans les rues aussi, les manifestants étaient moins nombreux, la police attendait entre 450 000 et 650 000 personnes, loin du cap des 1,27 million du 31 janvier. Pour autant, la grève du 16 février n'a pas signé la fin du mouvement.

Pour les syndicats, la mobilisation plus faible reste conséquente, surtout dans les rues, et est due à la période de vacances scolaires. D'ailleurs, l'intersyndicale a insisté sur l'aspect symbolique de la manifestation du 16 février, jour où les débats à l'Assemblée nationale se sont concentrés sur l'article 7 de la réforme qui prévoit le report de l'âge de départ à 64 ans. L'objectif de se rassembler en masse et de débrayer dans toutes les entreprises pour "mette la France à l'arrêt" a ainsi été repoussé à la date du 7 mars. Les sondages donnent raison aux syndicats puisque près de 6 Français sur 10 s'opposent encore à la réforme des retraites et soutiennent un durcissement des grèves selon un sondage Elabe pour BFM TV. D'ici là, les grévistes pourront rassembler leur force et soulager le portefeuille, car chaque jour de grève en semaine est un jour non-payé et les trois grèves précédentes ont pesé sur les finances ce jeudi.

Une grève peu suivie dans les transports le 16 février

Comme souvent, le secteur des transports était l'un des premiers à répondre à l'appel à la grève du 16 février. "Les organisations syndicales CGT Cheminots, UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT Cheminots appellent [...] à participer massivement aux manifestations et à agir par la grève le 16 février 2023 pour élargir, amplifier la mobilisation et préparer les suites nécessaires pour faire tomber cette réforme", a écrit l'intersyndicale de la SNCF dans un communiqué publié le 10 février. Mais dans les faits, peu de grévistes ont répondu présents, ils étaient 14% à faire grève ce jeudi selon une source syndicale. Les leaders syndicaux s'attendaient toutefois à voir le mouvement "moins suivi pour les cheminots". En cause ? "Un empilement de journées de grève [qui] peut peser douloureusement sur les salaires" selon Fabien Dumas, secrétaire fédéral de SUD-Rail, contacté par le Figaro.

La RATP entendait elle aussi se mobiliser pour la grève du 16 février. Dans son communiqué, l'intersyndicale appelait à une forte mobilisations de tous les travailleurs car, "au regard du mépris affiché par ce gouvernement, l'intersyndicale RATP prend ses responsabilités", auprès de l'AFP. 

Grève discrète dans les raffinerie

L'intersyndicale a pu compter sur les syndicats des raffineries pour prendre part aux grèves depuis le début du mouvement contestataire mais lors de la mobilisation du 16 février, les actions ont été très discrètes. La fédération de la CGT appelait pourtant à la mobilisation avec de nouveaux arrêts des livraisons de carburant.

Le secteur de l'énergie en grève

Les différentes fédérations CGT des métiers de l'énergie et de l'industrie invitaient dans un communiqué commun les salariés "des ports et docks, les cheminots, des industries chimiques, du verre et céramique et des Mines Energie" à se mobiliser pour une "mobilisation interprofessionnelle" le 16 février. Les salariés des centrales nucléaires se sont encore manifestés entrainant des baisses de production à l'instar des précédentes mobilisations.

Petite grève dans les écoles le 16 février

La grève du 16 février s'est invitée dans les écoles mais avec deux zones sur trois en vacances, l'impact de la mobilisation a été nettement moindre par rapport aux précédentes grèves dans les établissements scolaires. Seuls les enseignants de la zone C (académie de Créteil, de Montpellier, de Paris, de Toulouse et de Versailles) et de Corse ont pu faire grève et au total, selon le ministère de l'Education nationale, 7,67% des enseignants étaient en grève (7,09% dans le primaire et 8,23% dans le secondaire).

Les aéroports en grève ?

La grève du 16 février a légèrement affecté les aéroports avec 30% des vols annulés à Orly, des perturbations qu'avait annoncé la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Dans un communiqué la direction avait anticipé des difficultés au départ et à l'arrivée de plusieurs aéroports dont Paris-Orly, Toulouse, Marseille, Lyon, Montpellier et Nantes