Fusillade à Hambourg : qui est l'auteur de l'attaque ? Ce que l'on sait

Fusillade à Hambourg : qui est l'auteur de l'attaque ? Ce que l'on sait FUSILLADE HAMBOURG. 7 personnes sont mortes et 8 autres ont été blessées dans la fusillade qui a visé un centre de Témoins de Jéhovah, à Hambourg (Allemagne). L'assaillant aurait agi seul et se serait suicidé d'après la police.

[Mis à jour le 10 mars 2023 à 14h25] "Un bain de sang". Ce sont les termes du journal allemand Bild pour décrire la fusillade survenue à Hambourg, deuxième plus grande ville d'Allemagne, dans la nuit du jeudi 9 mars. L'attaque menée dans un centre religieux des Témoins de Jéhovah, dans le quartier de GroßBorstel, a fait sept morts "dont un enfant à naître" ont indiqué plusieurs responsables des autorités allemandes, dont le sénateur de Hambourg chargé des affaires intérieurs, Andry Grote, en conférence de presse. Le victimes sont toutes des Témoins de Jéhovah, communauté avec laquelle l'assaillant aurait été en conflit selon les premiers éléments de l'enquête. Selon la police, il n'y a "pas d'indices" d'un mobile "terroriste" à ce stade.

Le massacre s'est déroulé aux alentours de 21 heures et "les premières forces étaient sur place à 21h08", et ont "pénétré très rapidement dans l'immeuble" a précisé le sénateur de Hambourg. Lors de l'intervention, le suspect s'est enfui au premier étage du bâtiment, là où un corps sans vie a été trouvé par les forces de l'ordre. Les autorités supposent que le corps est celui du "suspect qui se serait suicidé". Si dans les premières heures de l'enquête, la présence d'un autre assaillant ne pouvait pas être exclue, la police "suppose maintenant qu'il y a un seul coupable".

Comment s'est déroulée la fusillade à Hambourg ?

L'attaque a eu lieu aux alentours de 21 heures selon le témoins dans un immeuble qui abrite un centre religieux des Témoins de Jéhovah. Les fidèles se réunissent dans ce lieu de culte un jeudi sur deux, à partir de 19 heures, pour des séances de prière et l'étude de la Bible. Ils étaient une cinquantaine lors de l'attaque selon les informations du journal Der Spiegel cité par l'AFP.

La tuerie aurait eu lien entre le rez-de-chaussée et le premier étage de l'immeuble et au total quatre salves de tirs ont été entendues par les témoins et voisins du lieu. Les détonations ont retenti avec 20 secondes à 1 minute d'intervalle selon plusieurs témoignages et la police a elle-même entendu un tir à l'étage de l'immeuble lors de son intervention. Il semble s'agir du dernier tir de l'assaillant qui se serait suicidé.

Qui est l'auteur de la fusillade à Hambourg ?

Le tireur aurait agi seul selon la police qui n'a repéré "aucune indication d'un agresseur en fuite". Le suspect, âgé de 35 ans, "se serait suicidé" ont indiqué les autorités lors de la conférence de presse du vendredi 10 mars. Il fait parti des personnes décédées et trouvées sur le lieu du crime. Les premiers éléments indiquent que l'homme était un ancien adepte des Témoins de Jéhovah et était en conflit avec cette communauté, ce qui confirme les information du journal Der Spiegel. Le média a ajouté que le suspect était armé d'un pistolet, une précision non confirmée par la police. Pour comprendre et avoir une idée précise de la chronologie des faits, les forces de l'ordre ont mis en ligne un espace sur lequel les témoins de la scène peuvent partager des images, des vidéos ou raconter ce qu'ils ont vu.

Quel est le bilan de la fusillade ?

Au moins sept personnes dont un enfant à naître ont été tuées lors de la fusillade à Hambourg ont confirmé les autorités allemandes lors d'une conférence de presse, vendredi 10 mars à midi. Les personnes décédées sont toutes de nationalités allemande : quatre hommes et deux femmes âgés de 33 à 60 ainsi qu'un fœtus de 28 semaines. Il faut compter un huitième mort avec le décès du suspect.

L'attaque a également fait d'autres victimes et "huit personnes ont été blessées, dont quatre dont la vie est en danger". Toutes ont été transportées vers l'hôpital pour être prises en charge. Parmi les victimes six sont allemandes, une est ougandaise et la dernière est ukrainienne. "Une ligne d'assistance a été mise en place pour les personnes touchées ou leurs proches", ont fait savoir les autorités.

Un attentat ? Le mobile de la fusillade inconnu

"Il n'y a aucune information fiable sur le mobile du crime" à ce stade selon la police qui demande aux habitants et aux médias "de ne pas partager d'hypothèses non garanties et/ou de répandre des rumeurs". Les autorités restent prudentes sur le déroulé des faits et les motivations du tireur mais n'écartent aucune piste, pas même celle d'un attentat. L'Allemagne est vigilante face à une double menace terroriste : le djihadisme et l'extrémisme de droite. L'attentat au camion bélier qui avait fait douze morts et revendiqué par le Etat islamique (EI) en 2016 est encore dans les mémoires des Allemands, d'autant plus que le pays est une des cibles des djihadistes en raison de l'engagement allemand dans la coalition contre l'EI en Irak et en Syrie. Les attaques meurtrières menés par des extrémistes de la droite et visant des lieux communautaires ou religieux ont également augmenté ces dernières années.

Depuis l'aube, les mesures policières sont progressivement levées. L'Office fédéral de protection civile a d'ailleurs levé, vers 3 heures du matin (heure locale), l'alerte officielle de danger déclenchée en cas d'attaque et censée dissuader les habitants de sortir de chez eux. Reste que les autorités recommandent toujours d'éviter le quartier de GroßBorstel, au nord d'Hambourg.

Une attaque "brutale" qui suscite des réactions

Le maire de Hambourg a réagi sur Twitter dans la soirée. "Les rapports d'Alsterdorf/GroßBorstel sont choquants. Mes plus sincères condoléances aux familles des victimes. Les services d'urgence travaillent d'arrache-pied pour retrouver les auteurs et clarifier le contexte", a indiqué Peter Tschentscher.

Vendredi matin, au lendemain de la fusillade à Hambourg, le chancelier allemand Olaf Scholz dénonce "un acte de violence brutal". Tandis que la communauté des Témoins de Jéhovah a décrit sa tristesse dans un communiqué : "La communauté religieuse est profondément attristée par la terrible tuerie perpétrée contre ses membres dans une Salle du Royaume à Hambourg après un service religieux".