Un scandale pour le jambon Herta ? L214 pointe une violence extrême contre les porcs et la présence d'antibiotiques dangereux dans un élevage

Un scandale pour le jambon Herta ? L214 pointe une violence extrême contre les porcs et la présence d'antibiotiques dangereux dans un élevage L'association L214 a dévoilé des maltraitances contre des cochons, à partir d'images tournées cette année dans un élevage situé dans la Marne. Une plainte a été déposée pour sévices graves et mauvais traitements sur animaux.

Une vidéo qui choque. Une minute d'images montrant la manière dont sont traités les porcs dans un établissement géré par la coopérative Cirhyo,  a été dévoilée par L214, une association de défense des animaux. Dans cette nouvelle enquête, le collectif diffuse des images tournées cette année, entre mai et septembre, au sein de l'élevage GAEC Les Grandes Vignes, à Corbeil, dans le sud de la Marne, assure l'association de défense des animaux. Une coopérative qui regroupe 660 éleveurs.

À travers cette vidéo, l'association dénonce des pratiques d'extrême violence et parfois illégales, détectées dans cet élevage intensif : des porcelets claqués au sol pour être abattus et castrés "à vif" selon L214, des queues coupées de manière systématique, des castrations à vif, des mises à mort sans étourdissement préalable, des défauts de nettoyage et d'équarrissage.

Les images mises en ligne sont très choquantes et peuvent heurter les personnes les plus sensibles. Elles rendent compte des sévices et des mauvais traitements qui devraient faire l'objet d'une enquête prochainement : L214 a porté plainte auprès du procureur du tribunal judiciaire de Châlons-en-Champagne.

Herta pointé du doigt, un antibiotique dangereux détecté

L214 précise dans un communiqué diffusé ce jeudi que "la viande produite par la coopérative est principalement vendue en grandes et moyennes surfaces, majoritairement sous la marque Herta, et chez des artisans bouchers".

L'association indique par ailleurs avoir relevé dans cet élevage "9 antibiotiques différents appartenant à 8 familles distinctes, dont de la colistine, substance classée par l'OMS en importance critique et priorité majeure pour la santé humaine dans le cadre de la surveillance de l'antibiorésistance".

L'élevage compte environ 4 000 animaux, précise encore L214, "enfermés dans une atmosphère insalubre (poussière, mouches, excréments dans l'eau d'abreuvage, morts parmi les vivants), souvent en cage individuelle ou en box collectif entassés les uns sur les autres". Et d'ajouter : "Des milliers d'asticots grouillent dans les poubelles d'équarrissage où les corps d'animaux morts sont en état de putréfaction très avancée".