Les policiers font grève : ce que réclament les forces de l'ordre au gouvernement

Les policiers font grève : ce que réclament les forces de l'ordre au gouvernement En vue des Jeux Olympiques de cet été à Paris, où les forces de l'ordre sont entièrement mobilisés, les syndicats ont organisé une journée massive de grève ce jeudi.

Pendant la durée des JO de Paris cet été, les forces de l'ordre seront mobilisées afin d'assurer la sécurité lors de l'évènement. Ce jeudi 18 janvier, un groupe de syndicats de policiers qui regroupe les syndicats Alliance et Unsa-Police a appelé à un "jeudi noir" pour obtenir davantage d'aides pour les policiers mobilisés cet été. Les syndicats réclament notamment "des mesures exceptionnelles" pour compenser la mobilisation importante des forces de l'ordre. Si les policiers n'ont pas le droit de faire grève, les syndicats les incitent à mener un "service minimum" c'est à dire à répondre aux appels mais à ne pas travailler "d'initiative". 

Selon un courrier du Ministère de l'Intérieur révélé par AEF, le ministre a insisté sur la nécessité d'une "mobilisation à 100 %" sur la période du 24 juillet au 11 août. Hors de cette période, les gendarmes et policiers seront autorisés à prendre deux semaines de congé entre le 15 juin et le 15 septembre. Le courrier précise également que "les congés qui ne pourraient être pris du fait des nécessités de service pourront être reportés en 2025". 

Les revendications des forces de l'ordre concernent principalement l'obtention de primes et d'aides à la garde d'enfants. En ce qui concerne les primes, des premiers pas ont déjà été faits. Dans sa lettre adressée aux syndicats en décembre 2023, Gérald Darmanin écrivait : "J'ai proposé à la Madame la Première ministre, qui l'a accepté, qu'une prime puisse être allouée en 2024". Les syndicats demandent notamment des primes allant jusqu'à 2000 euros. Les questions portent également sur les plannings des policiers. Thierry Clair, secrétaire général adjoint de l'Unsa Police, rappelle à Libération qu'à "six mois de l'échéance, on ne sait pas encore comment ils seront désignés ou si cela reposera sur le volontariat".

A propos de la garde d'enfants, les syndicats réclament un accompagnement sous forme de chèque emploi service afin de financer la prise en charge. Dans son courrier, le ministère de l'Intérieur a annoncé qu'il se penchera sur la question de "l'accès aux établissements d'accueil de la petite enfance, ou les séjours pour les enfants".