Pourquoi la grève des contrôleurs entraine la suppression de la moitié des trains ?

Pourquoi la grève des contrôleurs entraine la suppression de la moitié des trains ? La SNCF prévoit la suppression de la moitié des trains le week-end du 17 et 18 février. En cause, une grève des contrôleurs. Sans eux, les trains ne peuvent pas circuler. 

Trois contrôleurs sur quatre sont en grève ce week-end du 17 et 18 février. Et en conséquence, la SNCF prévoit la circulation d'1 TGV sur 2, 1 Ouigo sur 2 et 1 Intercités sur 2. La raisons de telles perturbations est simple : aucun trajet ne peut se faire sans contrôleur à bord d'un train, c'est interdit. Il faut au moins trois agents par train : le conducteur, le contrôleur et l'aiguilleur. Les contrôleurs sont chargés de vérifier les billets, mais aussi d'assurer la sécurité du voyage : ce sont des "chefs de bord". Ce sont eux qui sont en lien, si nécessaire, avec la police, le conducteur et le centre opérationnel. 

Leur mission est également de donner le départ du train, après avoir vérifié que les portes soient bien fermées et qu'aucun incident n'est à déclarer. Pendant le voyage, ils peuvent aussi venir en aide aux voyageurs qui auraient des questions. Ils s'assurent aussi de la propreté des wagons. 

En tant que contrôleurs, "vous êtes garant du confort et de la sécurité durant le voyage". "Polyvalent, vous accueillez, assistez et informez les voyageurs sur le quai et à bord du train. Vous veillez également à la propreté et au bon fonctionnement des installations à bord. Dans le cadre de la lutte antifraude, vous pouvez être amené à contrôler les titres de transport et régulariser la situation des clients. Enfin, vous assistez le conducteur pour le bon déroulement des circulations", explique la SNCF concernant la fiche de poste et les missions de l'agent.

10 000 contrôleurs sur les trains français

La compagnie de la SNCF dénombre 10 000 contrôleurs en France et les syndicats demandent une hausse de salaire pérenne pour tous ces agents. Mais la SNCF a déjà annoncé une prime supplémentaire de 400 euros pour le mois de mars. "On augmente l'emploi, on augmente les salaires, on propose une plate-forme de progrès social, je ne vois pas bien pourquoi en réponse on aurait une perturbation pour les Français qui veulent partir en vacances", avait ainsi indiqué le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou. Il pourrait également y avoir une grève des aiguilleurs, le week-end du 24 et 25 février.