Nappes phréatiques : ces départements qui manquent encore d'eau

Nappes phréatiques : ces départements qui manquent encore d'eau Avec les récentes intempéries du mois de mars, les nappes phréatiques françaises ont fait le plein d'eau. Mais pour certaines, le niveau reste anormalement bas.

Selon le dernier rapport du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), 58% des nappes phréatiques françaises ont retrouvé un niveau au-dessus des normales. Une proportion jugée "satisfaisante" alors que la période de recharge entre dans ses derniers moments. Les précipitations de l'automne et de l'hiver ont globalement rechargé en eau les nappes phréatiques, mais dans les départements de l'Aude, de la Loire, des Pyrénées-Orientales et de la Haute-Corse, le site Info sécheresse relève un niveau encore particulièrement bas, ce qui pourrait conduire la population à subir de nouvelles restrictions l'été prochain. 

Les départements de la Corse du sud, du Cantal, de l'Hérault, du Jura, du Puy-de-Dôme, de la Manche et des Yvelines sont eux aussi dans une situation peu favorable du fait du niveau relativement bas de leurs nappes phréatiques. Sauf événement pluviométrique particulier, les niveaux actuels devraient se stabiliser dans chaque département, ce qui n'est évidemment pas bon signe pour les endroits où les nappes phréatiques ne sont pas suffisamment rechargées.

© info-secheresse.fr

Par rapport au précédent relevé du BRGM, le niveau des nappes phréatiques est toujours à la hausse dans la plupart du pays sauf dans le Roussillon qui continue de connaître un déficit pluviométrique. Le mois de Mars a permis à certains départements de rattraper le retard qu'ils avaient sur le niveau de leurs nappes, c'est le particulièrement le cas du sud-est de la France et de départements du massif central. Les nappes du sud de l'Alsace peinent elles aussi à retrouver un niveau dans la moyenne. 

Même si les niveaux sont en hausse sur la même période par rapport à l'année dernière, il ne va pas falloir se relâcher. Le déficit accumulé depuis 2022 ne sera vraisemblablement pas comblé cette année. Météo France prévoit pour les mois d'avril, mai et juin, des températures à la hausse sur tout le territoire mais "aucun scénario ne se dégage concernant les précipitations" rapporte le Bureau de Recherches Géologiques et Minières. Des passages dépressionnaires sont encore à attendre en avril mais leur impact positif sur les nappes phréatiques sera moindre que ces derniers mois, en raison de la reprise de la végétation.