D'ici quelques années, plus de trois quarts des maisons pourraient se fissurer, une étude indique où elles se trouvent

D'ici quelques années, plus de trois quarts des maisons pourraient se fissurer, une étude indique où elles se trouvent Véritable fléau en France, les fissures devraient être encore plus nombreuses d'ici quelques années. Certaines régions seront particulièrement touchées.

Voir des fissures sur les murs de sa maison n'est jamais rassurant. Une maison individuelle sur deux est déjà concernée par de tels problèmes aujourd'hui et cela ne fait que s'aggraver. Selon une étude de l'association Conséquences et la start-up d'évaluation des risques climatiques Callendar, les longues périodes de sécheresse en sont en partie responsables. Les maisons se trouvant sur un sol argileux, qui alternativement se gonfle ou se rétracte selon la teneur en humidité, un phénomène appelé retrait-gonflement des sols argileux (RGA), leurs structures deviennent instables et tendent à se fissurer.

Cette étude est revenue sur l'évolution du phénomène et a fait des projections plutôt inquiétantes. Entre 2006 et 2022, le nombre de ces sinistres a augmenté en France de 145%. De tels dégâts coutent, en plus, très chers. En 2022, la Caisse centrale de réassurance a évalué à 3,5 milliards d'euros les frais pour 7000 communes reconnues en état de catastrophe naturelle. 

Il y a 35 ans, cela ne concernait que quatre régions : l'Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine, le Centre-Val-de-Loire et l'Ile-de-France. Aujourd'hui, le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté et l'Auvergne Rhône-Alpes sont aussi fortement affectées. La région dont la part de la population est la plus touchée reste le Centre-Val-de-Loire avec 1,720 million d'habitants exposés en zone d'aléas moyen ou fort, soit 67% de la population. 3,4 millions d'habitants d'Ile-de-France sont également concernés mais cela ne représente que 28% de la population au vu de la densité.

Population touchée aujourd'hui et prévision 2050 © Callendar

D'ici 2050, les chiffres pourraient grimper en flèche : trois quarts des maisons individuelles pourraient ainsi être touchées. Ainsi, des régions très peu exposées aujourd'hui comme la Bretagne ou la Normandie pourraient dans les années à venir voir leur taux de sinistralité augmenter de plus de 100%.

En croisant les chiffres de l'INSEE, du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) et de l'IGN (Institut national de l'information géographique et forestière), l'étude en a conclu que plus de 20 millions de Français seraient exposés à des risques de RGA. Dans un scénario basé sur 2 degrés supplémentaires d'ici 2050, 13,6 millions des maisons se retrouveraient face à de tels problèmes à un niveau de moyen à très fort. Cela représente 77,5% du parc des logements individuels, donc plus de trois quarts des maisons. Une réadaptation de ces logements semble inévitable.

Callendar a mis à disposition un questionnaire qui permet à chacun de connaitre les risques de fissures pour son logement en renseignant son adresse et quelques autres critères comme la forme du bâtiment ou encore la présence ou non d'un sous-sol.