Manifestation contre les méga-bassines : des tensions lors du deuxième jour de mobilisation

Manifestation contre les méga-bassines : des tensions lors du deuxième jour de mobilisation Les militants anti-bassines manifestent ce samedi 20 juillet au port de La Pallice à La Rochelle. Ils seraient 6000, selon le préfet de Charente-Maritime. Après une tentative de manifestation avortée vendredi à cause d'un incendie dans les champs, la situation se tend en cette deuxième journée de mobilisation.

Alors que les manifestations anti-bassines se déroulent généralement proches d'un lieu où est construite, ou va être construite, une bassine, les militants se sont réunis samedi 20 juillet au port de La Pallice à La Rochelle. Cette mobilisation en zone urbaine a pour but de bloquer le port, qui permet l'exportation des cultures alimentées par l'eau des méga-bassines. Cette localisation était une surprise pour les forces de l'ordre, qui ont été appuyées en début de journée par la sécurité du port. Elles ont demandé aux manifestants de quitter l'entrée du port, ce qui a entraîné un face-à-face, rapporte Ouest-France.

Les gendarmes ont procédé à plusieurs sommations pour faire évacuer les manifestants, qui ont pris du temps pour s'organiser. Casqués et matraque à la main, les gendarmes sont entrés en action pour disperser les manifestants. Une journaliste a été blessée à la jambe dans la manœuvre.

Les manifestants ont été réorientés vers le centre de la Rochelle en début d'après midi. Des individus violents feraient partie du cortège. Des vitrines de magasins ont été saccagées. Les autorités craignent que des événements comme ceux qui se sont déroulés à Sainte-Soline ne se reproduisent, bien que la mobilisation soit différente puisqu'elle se déroule en milieu urbain. Des affrontements s'organisent, avec les individus radicaux, nommés "black block", qui utilisent du mobilier urbain afin de résister aux charges de la gendarmerie, qui utilisent des grenades lacrymogènes pour disperser ce groupe. Le ministre de l'Intérieur assure qu'il y a "de très nombreux éléments radicaux d'ultra-gauche" à cette manifestation. Les manifestants seraient 6000. Les forces de l'ordre ont fait usage de deux canons a eau sur les manifestants afin de les disperser. 7 personnes sont en gardeà vue en fin de journée, selon les informations de Sonia Fibreuil, la porte-parole de la police nationale, sur le plateau de BFMTV. Celle-ci informe que 400 "black Blocks étaient présents dans la journée. 

Deuxième jour de mobilisation

Entre 6000 et 8000 opposants aux méga-bassines, dans les Deux-Sèvres, sont réunis au "Village de l'eau", à Melle, depuis mardi 16 juillet. Ces derniers manifestent contre ces retenues d'eau, profitant de la présence des journalistes du monde entier en France pour les Jeux afin de donner plus d'ampleur à leur message, rapporte Ouest-France. Ces manifestations, non déclarées, ont été interdites. La première devait avoir lieu le vendredi 19 juillet à Saint-Sauvant (Vienne) sur le site d'une future bassine. Elle a été avortée à cause d'un incendie. Des opposants aux méga-bassines ont "bravé l'interdiction de manifester", explique la préfecture sur X, qui a informé que les forces de l'ordre ont fait "usage de grenades lacrymogènes". Celles-ci seraient à l'origine d'un incendie qui s'est déclaré dans un champ. Le temps sec avec les températures élevées dans la région a aggravé l'incendie qui s'est rapidement propagé.