"Tout y est" : pourquoi Cédric Jubillar a "sans aucun doute" tué sa femme, pour l'avocate d'une des parties civiles

"Tout y est" : pourquoi Cédric Jubillar a "sans aucun doute" tué sa femme, pour l'avocate d'une des parties civiles Alors que le procès de Cédric Jubillar s'est ouvert ce lundi 22 septembre à Albi (Tarn), selon l'avocate d'une des parties civiles, "il s'agit sans aucun doute d'un procès de féminicide".

Sans corps ni aveux, le procès de Cédric Jubillar, l'ex-mari de l'infirmière portée disparue depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn), s'est ouvert ce lundi 22 septembre devant la cour d'assises du Tarn à Albi pour quatre semaines. L'accusé a accepté d'être filmé quelques instants. Pour l'une des avocates des parties civiles dans l'affaire, Pauline Rongier, "il s'agit sans aucun doute d'un procès de féminicide", confie-t-elle au micro de France Info.

Cette dernière s'exprime sans détour concernant les faits qui pourraient s'apparenter à un féminicide, ayant pu provoquer la mort de l'ex-femme de l'accusé. "Tout y est. Du contexte de séparation qu'il n'accepte pas, avec la mise en place d'un contrôle coercitif sur Delphine : une surveillance de ses déplacements, de son téléphone, de sa voiture, de ce qu'elle fait, de ses achats, de ses vêtements. Et puis toutes les déclarations qu'il a pu faire à son entourage", explique-t-elle.

"On attend que Cédric Jubillar ait un moment d'humanité"

Mais le procès ne fait que débuter et de nombreux rebondissements pourraient bien intervenir durant les quatre semaines prévues. De nouveaux témoignages ou éléments pourraient influer sur le verdict de ce procès historique. Pour l'une des avocates de Cédric Jubillar, "rien ne l'accuse, rien ne l'accable si ce n'est dans l'esprit des enquêteurs qui sont dès le début convaincus que c'est un féminicide", lance-t-elle, toujours auprès de France Info, ce lundi 22 septembre.

Alors que deux versions aux antipodes s'opposent, l'avocate de Louis Jubillar, un des enfants du couple, espère une chose : que Cédric Jubillar soit "à la hauteur des attentes de ses enfants", en rendant des comptes. "On attend" qu'il ait "un moment d'humanité et avoue ce qu'il a fait", précise de son côté Philippe Pressecq, avocat de Lolita Escobedo, la cousine de Delphine Jubillar, sur ICI Occitanie. Il espère même "des aveux, peut-être", dit-il.

Pour rappel, selon les informations de BFMTV, Cédric se serait confié à une nouvelle compagne, lors d'un parloir en prison en avril dernier. Elle aurait "clairement" demandé à Cédric Jubillar s'il avait tué son épouse : "Il m'a répondu par l'affirmative. Il m'a dit qu'il l'avait étranglée et en même temps, il a fait le geste sur lui en mettant son bras autour de son cou." Il clame toujours son innocence, mais plusieurs éléments poussent les enquêteurs et le grand public à le croire coupable.