Des militaires français déployés en Ukraine ? Un chef d'état-major l'envisage sérieusement, une date avancée
Des troupes françaises seront-elles prochainement déployées en Ukraine ? C'est en tout cas le message qu'a laissé entendre Pierre Schill. Auditionné devant les députés de la commission de la Défense, jeudi 23 octobre, le chef d'état-major de l'armée de Terre a ainsi confirmé les déclarations faites la veille par le chef d'état-major des armées qui avait déclaré que, face à la Russie, les troupes françaises devaient être "prêtes à un choc dans trois, quatre ans", rapporte BFMTV.
Si le général Mandon - le plus haut gradé des militaires -, avait indiqué devant ces mêmes députés que ce " choc " pourrait s'apparenter à "une forme de test" sous des formes hybrides, ce test pourrait potentiellement s'avérer être quelque chose de "plus violent", avait-il déclaré. Quant à Pierre Schill, ce dernier a fait savoir que la France se tenait prête. "Nous nous tiendrons prêts à déployer des forces dans le cadre de garanties de sécurité, le cas échéant au profit de l'Ukraine", a-t-il précisé devant les députés de la commission de la Défense.
L'année 2026 placée sous le signe des coalitions
Toujours lors de son audition, le chef d'état-major de l'armée de Terre a tenu à souligner à plusieurs reprises que l'engagement de la France avec ses alliés pourrait intervenir plus tôt que prévu, et potentiellement dès 2026 qui sera placée "sous le signe des coalitions". Dans ce cadre, l'exercice Orion 26 "éprouvera nos concepts d'emplois interarmées, interalliés et même interministériels", a précisé Pierre Schill.
Alors que la guerre en Ukraine, débutée en février 2022, fait actuellement toujours rage, Pierre Schill a assuré que l'armée de Terre était prête afin de gérer simultanément "trois alertes" avec parmi elles un déploiement en Ukraine, en plus de "l'échelon national d'urgence" et de "l'alerte de premier rang de l'Otan". Ainsi, il compte "7 000 soldats prêts à partir avec des délais d'alerte échelonnés de 12 heures à cinq jours, y compris pour des missions souveraines nationales". Invité sur RTL, jeudi 22 octobre, celui qui s'exprime très peu et aujourd'hui à la tête de 110 000 hommes et femmes déclarait déjà être "prêt dès ce soir" pour une guerre à haute intensité. "Je dirais même dès ce matin. Dès ce matin, tout peut basculer", avait-il précisé.