Le courtier est mort, vive l'intermédiaire en opération de banque !
La profession de courtier a vécu. De nouvelles règles s'imposent désormais à ces intermédiaires en opération de banque. Une chance pour une profession d'être reconnue à sa juste valeur.
Après la promulgation des décrets du 26 janvier 2012, une profonde mutation est en train de se réaliser dans le métier de l’intermédiation en opération de banque. En effet, l’appellation courtier ne sera plus celle adaptée à la profession et c’est l’appellation "intermédiaire en opération de banque" (IOB) qu’il faudra dorénavant employer. Au-delà du nom, l’IOB devra en 2013 répondre à des obligations de formation minimales qui n’ont pour seul but la professionnalisation du métier. Enfin une chance pour la profession d’être reconnue à sa juste valeur, l’amateurisme et le bricolage dans ce métier n’auront plus de place à l’avenir, nécessitant de nombreuses connaissances.
Ainsi pour exercer, l’IOB devra justifier soit d’un niveau Licence dans le domaine de la Banque, Finance, Assurances soit d’une expérience de deux ans dans les trois dernières années en tant que cadre ou quatre ans dans les cinq dernières années en tant que non cadre. Pour les IOB ne répondant pas à ces critères, 150 heures de formation leur seront nécessaires. Cette formation aura comme sujet la technique (prêts garanties assurances), la protection du consommateur et une formation métier tant sur les services de paiements que sur les sujets du crédit immobilier, viager hypothécaire que sur la restructuration de dettes.
Un changement prévu pour janvier 2013
Autant dire que bon nombre d’installés vont devoir passer par la case formation, une vraie chance de valoriser ce métier récent et de garantir une qualité de service aux consommateurs. Tout comme les assureurs, les IOB devront s’inscrire à l’Orias (Registre des Intermédiaires en Assurance) en produisant une garantie responsabilité civile (RC) professionnelle et la preuve de leur qualification pour exercer. Ce changement sera opérationnel à partir de janvier 2013.
Autant dire qu’après la naissance de ce métier au milieu des années 1970, il aura fallu attendre presque quarante ans pour qu’on donne un statut précis à l’intermédiation. Quand on parlera d’IOB en 2013 , le consommateur aura la garantie d’avoir en face de lui un interlocuteur au connaissances étendues et précises. Bref, un professionnel du crédit !