Comment fixer le bon niveau d'apport personnel
Au moment de la négociation en vue d'obtenir un crédit, immobilier par exemple, l'organisme prêteur s'enquiert systématiquement de l'existence ou non d'un apport personnel pour juger de la solidité d'un dossier. Il correspond à la part du projet financée directement par l'emprunteur, en dehors du crédit en question.
Cela peut correspondre à l'épargne de l'emprunteur (plan d'épargne logement, compte épargne logement, livret A,...) ou encore à une donation. Certains prêts spécifiques peuvent également servir à constituer cet apport : le prêt 1 % logement, le prêt à taux zéro, ou encore ceux accordés par la caisse d'allocations familiales (CAF), les départements et les régions. Autre possibilité : le déblocage de la participation, si le projet à financer concerne l'acquisition d'une résidence principale.
Gagner la confiance du prêteur
Ces dernières années, quelques banques acceptaient de financer la totalité du projet en raison de taux d'intérêts bas mais aussi lorsque les montants en question étaient relativement faibles. C'est aujourd'hui plus rare avec la remontée des taux et la difficulté des banques à disposer des liquidités nécessaires. C'est le retour à la règle qui prévalait jusqu'au milieu des années 2000 : l'organisme prêteur incite le client à disposer d'un apport personnel important.
Cette capacité à apporter de l'épargne rassure la banque sur la manière de gérer l'argent de l'emprunteur et donc sur sa capacité à rembourser le crédit. Et plus l'apport personnel est important, plus le taux proposé est revu à la baisse, puisque la banque prend moins de risques en ne finançant pas la totalité du projet. Un apport représentant 20% du montant total de l'achat constitue ainsi une demande de financement sérieuse, puisque l'apport permet de maintenir l'endettement à des niveaux raisonnables. La prudence requiert que cet endettement pèse au maximum 33 % du revenu annuel de l'emprunteur.
Penser aux frais futurs
Intérêts à payer moins importants, durée du prêt raccourcie... la tentation consiste donc à présenter aux banques un apport personnel le plus élevé possible. Cependant, il faut bien garder à l'esprit l'ensemble de l'opération en particulier lorsqu'il s'agit d'un prêt immobilier. Mieux vaut garder une épargne disponible pour pouvoir engager des travaux supplémentaires, assumer une hausse des frais de copropriété ou tout simplement pour faire face à un imprévu. Inutile de transformer la totalité de son épargne en apport personnel. Quoi qu'il en soit, avant d'engager toute démarche, prenez le temps d'établir un plan de financement cohérent qui prend en compte toutes les charges et qui vous laisse une marge de manœuvre.