Comment obtenir un microcrédit personnel

Le microcrédit à destination des personnes en situation précaire connaît un fort engouement. Il participe à leur réinsertion. Les détails pour en bénéficier.

La crise financière devenue économique a contribué au développement du microcrédit social, également appelé microcrédit personnel par opposition à celui dédié à la microentreprise. Le nombre de financement accordé est passé de 457 en 2006 à plus de 3 655 en 2009. Initié dans le cadre du fonds de cohésion sociale, il est aujourd'hui accessible sur l'ensemble du territoire français par l'intermédiaire d'associations : le Secours catholique, les Unions départementales des associations familiales, la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale, les Centres communaux d'actions sociales, la Croix-Rouge, sans oublier les Crédits municipaux. C'est auprès de l'un de ces organismes qu'il faut s'adresser pour déposer une demande, mais l'argent sera versé par une banque partenaire qui varie selon les associations et les régions : Caisse d'épargne, Crédit coopératif, Crédit mutuel, Crédit agricole, Banque postale, les sociétés spécialisées dans le crédit... Ce qui ressemble déjà à l'engagement fait par la Fédération bancaire française pour "qu'au moins au moins un groupe bancaire dans chaque département soit en mesure de proposer en liaison avec les acteurs sociaux locaux une offre de microcrédit accompagné" d'ici la fin de l'année 2010.

Ce que finance un microcrédit social

Vous pouvez solliciter un microcrédit social pour divers besoins à la fois personnels ou professionnels. Il s'agit par exemple de renouveler le chauffe-eau ou le frigo qui vient de tomber en panne, de financer l'achat d'une voiture d'occasion, l'examen d'un permis de conduire, une partie des frais de formation pour reconversion ou bien encore de payer un soin dentaire mal remboursé ou une paire de lunette.

Un microcrédit personnel, appelé aussi social, n'a pas vocation à renflouer un découvert bancaire ou à se substituer aux échéances d'un crédit classique.

Le microcrédit peut aussi permettre de payer les honoraires d'un avocat dans le cadre d'une procédure de divorce ou les obsèques d'un membre de la famille. Bref, il vise les projets facilitant une réinsertion de la personne qui en fait la demande ou lui permettant de faire face à des évènements imprévus. En revanche, il n'a pas vocation à renflouer un découvert bancaire ou à se substituer aux échéances d'un crédit classique.

Le personne qui demande un microcrédit peut disposer de 300 à 3 000 euros selon ses besoins de financement et les rembourser sur une période de 3 à 36 mois, parfois 60 mois mais ce sont des cas exceptionnels. Le taux d'intérêt est particulièrement attractif : 4 % en moyenne contre 20 % pour un crédit revolving ou 8 % pour un prêt personnel. De plus, il n'y a ni frais de dossiers, ni d'assurance emprunteur. Il est même permis de procéder à un remboursement anticipé sans frais comme cela peut être le cas dans le cadre d'un rachat de crédit.

Les bénéficiaires du microcrédit social

Tout le monde ne peut pas faire usage du microcrédit. Ainsi le Crédit municipal de Paris rappelle que le dispositif s'adresse aux personnes qui ne sont pas en mesure de recourir au système bancaire classique tout en étant en capacité de rembourser un prêt de faible montant. D'ailleurs, l'accord de financement fait l'objet d'un débat au sein d'un comité sur la base des informations produites dans un dossier et des pièces justificatives jointes : état des revenus, situation familiales... Le dossier est rempli lors d'un entretien préalable à l'étude de la demande en comité, avec l'une des associations sociales partenaires. La signature du contrat de prêt n'interviendra qu'après l'avis favorable du comité. Celui-ci va notamment s'assurer qu'il peut garantir le financement dans le cadre du fonds de cohésion sociale.