Hausse des impôts : qui va payer plus et combien ? Voici les pistes envisagées

Hausse des impôts : qui va payer plus et combien ? Voici les pistes envisagées Ce n'est plus tabou : les impôts devraient augmenter. Mais pour qui ? Et de combien ? Eléments de réponse.

La potion s'annonce amère. Le vieux druide politique qu'est François Bayrou s'apprête à annoncer des mesures qui devraient être difficiles à avaler. Et personne ne devrait y échapper selon ses dires. "Ce plan, il va demander un effort à tous les Français", a prévenu le Premier ministre pour préparer les esprits. La recette que va dévoiler le septuagénaire pour trouver 40 milliards d'euros en 2026 (ressources supplémentaires et baisses de dépenses confondues) n'est pas encore arrêtée. Mais elle devrait, a priori, se composer en partie d'une hausse d'impôts.

Une pincée d'augmentation de la TVA, une poignée de fiscalité plus élevée pour les retraités, ainsi qu'un soupçon de baisse de crédits d'impôts… Voilà les premiers ingrédients que devraient mélanger François Bayrou. Un cocktail explosif en prévision, loin d'être validé et adopté, et qui laisse présager des débats houleux. Mais la hausse des impôts semble inéluctable.

Comme il l'a récemment redit, le Premier ministre présentera son plan d'ici quelques jours. Sans arrêter de date fixe, il a donné rendez-vous d'ici le 14 juillet pour détailler l'ensemble des mesures qu'il ambitionne de mettre en œuvre, dont une augmentation de la fiscalité. Cela ne signifie pas que cela entrera en vigueur puisque le pack sera soumis au vote des députés et sénateurs à l'automne. Les dernières infos sur le projet de budget pour l'année 2026 sont à retrouver ci-dessous.

Dernières infos

06:48 - L'augmentation de la TVA à l'étude

Le projet d'une hausse de la TVA est mis sur la table. Quelles seraient les conséquences pour les Français ? Pour l'heure, ni Emmanuel Macron ni François Bayrou ne se sont avancés sur un nouveau taux de TVA. Cependant, l'actuel Premier ministre avait déjà formulé une proposition de hausse de la TVA, lorsqu'il était candidat à l'élection présidentielle en 2012 : au moins 1 point de plus, voire 2 selon la croissance, avait-il annoncé. La hausse de la TVA s'accompagnerait d'une baisse des cotisations sociales sur les salaires. 

Or, ce projet suscite la réprobation d'une partie de la politique : le RN, la gauche et les syndicats. Pour eux, il s'agit d'une TVA "antisociale" car tout le monde devrait payer cette hausse, qu'importe ses revenus et, surtout, sans proportionnalité à son salaire, contrairement aux cotisations. Les détails dans notre article.

05/06/25 - 08:23 - Les entreprises vont-elles payer davantage d'impôts ?

Les impôts ne concernent pas que les particuliers. Les entreprises en paient également, trop au goût de certains. L'Etat va-t-il aller au-delà et augmenter leur fiscalité ? Contrairement à d'autres pistes, celle-ci ne semble pas envisagée. "Il est aujourd'hui impératif de réaffirmer une ligne claire : nous ne pouvons pas augmenter les impôts. Cette position relève d'un impératif stratégique, en particulier pour ce qui concerne les entreprises. Toute hausse de la pression fiscale constituerait un handicap supplémentaire pour notre tissu productif", a promis Eric Lombard, ministre de l'Economie, lors d'une conférence organisée mi-mai, relayée par Daf-mag.

04/06/25 - 18:39 - Quel serait le montant de mes impôts avec 1500 euros de retraite, sans l'abattement ?

Sur de simples paroles, difficile de se rendre compte de l'impact de la suppression de l'abattement fiscal pour les retraités. Linternaute a donc fait les comptes. Pour un retraité percevant 1500 euros de pension tous les mois, celui-ci n'a rien à payer en 2025. En revanche, en 2026, ce ne serait pas la même chose si l'abattement est supprimé. En effet, environ 100 euros devraient être à verser aux impôts par ces retraités peu aisés. Une facture supplémentaire difficilement acceptable par ces contribuables.

04/06/25 - 15:30 - Plus d'impôts pour les retraités avec la fin d'un abattement ?

Depuis 1979, lors de chaque déclaration de revenus, les sommes indiquées aux impôts sont automatiquement réduites de 10%. Une mesure instaurée à l'époque par Raymond Barre, destinée à alléger la charge fiscale des retraités, en particulier de ceux qui disposent de revenus modestes ou moyens. Tous les ans, ce sont donc jusqu'à 4 321 euros (plafond 2025) qui peuvent être déduits de la base de calcul de l'impôt sur le revenu. Autant d'argent qui n'est donc soumis à aucun prélèvement du fisc.

Une aubaine pour les retraites, dans la lignée des frais professionnels déduits automatiquement pour les autres contribuables. Cependant, selon un rapport, ce dispositif avantage surtout les plus hauts revenus. 30% du coût de la mesure bénéficie aux 10% les plus riches. L'idée de supprimer cet abattement fiscal est donc envisagée. Cela aurait deux conséquences : davantage de revenus des retraités seraient soumis à l'impôt sur le revenu et le montant total des impôts à payer serait donc plus élevé.

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