Taxe foncière : les villes où elle augmente le plus

La taxe foncière a nettement augmenté ces 5 dernières années : +21 % en moyenne, soit plus de deux fois et demie l'inflation. Quelles sont les villes les plus touchées ?

C'est l'Union nationale de la propriété immobilière, l'UNPI, qui a révélé cette mauvaise nouvelle pour le portefeuille des propriétaires : la taxe foncière a nettement progressé entre 2006 et 2011 sur l'ensemble du territoire français. "Elle a augmenté en moyenne de 20,94 %", dénonce Jean-Pierre Perrin, le président de cette structure. Alors que sur cette même période, l'inflation s'élève à 8,2 %. Ces impôts fonciers ont été relevés par les collectivités territoriales, à savoir les départements et les villes. Pour l'UNPI, cette "hausse démesurée est due à la fois à la profession des taux d'imposition votés par les collectivités et à la majoration annuelle des valeurs cadastrales, assiette de l'impôt ; pas la loi des finances."

Mais quels territoires sont les plus concernés par cette hausse ? La ville la plus touchée, selon l'UNPI, est Paris, avec une augmentation globale de la taxe foncière entre 2006 et 2011 de 67,9 %. La capitale se place loin devant toutes les autres 50 plus grandes villes de France. Arrive ensuite Argenteuil, avec une hausse 34,79 %, suivie de Nantes (+30,64 %). Parmi les 5 villes où cette taxe a le plus grimpé, on trouve aussi Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis (+30,15 %) et Clermont-Ferrand (+26,02 %). Les 50 villes du classement rendu public par l'UNPI (ci-dessous) présentent une hausse de la taxe foncière supérieure à l'inflation, y compris Fort-de-France qui enregistre pourtant la plus petite augmentation parmi ces grandes villes, avec 8,48 % d'augmentation.

Attention cependant à l'interprétation des résultats de l'UNPI : si la taxe foncière parisienne a connu une hausse de 67,9 % ces 5 dernières années, le taux d'imposition y reste relativement faible, se fixant à 13,5 % contre une moyenne nationale à 35,5 %.