Utiliser à bon escient la garantie hypothécaire Utiliser l'hypothèque pour une résidence secondaire

Lorsque vous souhaitez obtenir un crédit pour l'achat d'une maison ou un appartement, l'établissement financier qui vous prête de l'argent peut conditionner son accord à la prise d'une hypothèque. C'est même une pratique très répandue. Concrètement, vous mettez votre maison en garantie : si un jour vous ne pouvez plus rembourser le prêt, l'établissement pourra vendre le bien pour rembourser le crédit. Vu sous cet angle, l'hypothèque paraît risquée même si vous pouvez aussi vous dire que, grâce à cette garantie, vous allez pouvoir accéder à un bien immobilier et donc enrichir votre patrimoine.

Il est plus prudent d'accepter que la banque prenne une hypothèque lorsque vous envisagez de mettre en location le bien immobilier concerné

C'est ce qui a provoqué la crise des subprime aux Etats-Unis. C'est pourquoi il serait dangereux de sous-estimer le risque de saisie du bien. Il est plus prudent d'accepter que la banque prenne une hypothèque lorsque vous envisagez de mettre en location le bien immobilier concerné. En effet, vous touchez des revenus réguliers –les loyers- qui vous aident à rembourser le prêt en cas de baisse de vos revenus. Et surtout, vous ne vous retrouvez pas à la rue. A contrario, s'il s'agit de votre résidence principale, non seulement, elle ne vous procurera pas de revenus puisque c'est vous qui l'habitez mais surtout, si vous êtes obligé de la vendre pour rembourser le crédit, vous vous retrouvez sans logement. Quel que soit le cas, l'établissement prêteur vous demande de fournir une série de documents pour la prise d'hypothèque : bulletins de salaire, avis d'imposition, justificatifs de prêts en cours, etc. Par ailleurs, sachez qu'il est possible de faire ce que l'on appelle une levée d'hypothèque si vous revendez votre bien avant la fin du crédit. La banque ne peut alors plus saisir votre bien. Mais cela a un coût qui varie en fonction du montant du prêt.

Penser au privilège de prêteur de deniers

Si toutefois, la seule solution pour accéder au crédit est de mettre votre résidence principale en hypothèque, tentez d'en minimiser les inconvénients. Ainsi, une prise d'hypothèque a un coût pour l'emprunteur. Elle fait l'objet d'une taxe de publicité foncière qui s'élève à 0,715 % du montant du prêt et d'un acte notarié lui aussi facturé. Au total, les frais d'hypothèque représentent environ 2 % du montant du prêt selon le courtier Meilleurtaux. Pour diminuer ces coûts, si le logement financé est un bien immobilier ancien, proposez à votre interlocuteur de choisir comme garantie ce que l'on appelle le privilège de porteur de deniers (PPD). Son fonctionnement est identique à celui de l'hypothèque : la garantie est la même pour le prêteur, mais elle est moins chère car elle n'est pas soumise à la taxe de publicité foncière.