Depuis le 1er mars, ce changement pénalise tous les fonctionnaires

Depuis le 1er mars, ce changement pénalise tous les fonctionnaires Une nouvelle règle défavorable à près de six millions de Français vient d'entrer en vigueur.

Le changement n'est pas perceptible immédiatement, ni même au quotidien. Et pourtant. Depuis le 1er mars, tous les fonctionnaires, sans exception, sont frappés par une nouvelle règle qui les pénalise. Celle-ci frappe directement à leur portefeuille. Une modification dénoncée par tous les syndicats, lesquels n'ont pas été entendus.

En effet, une baisse des revenus des fonctionnaires en arrêt maladie a été actée. Ne pas travailler a donc, désormais, des conséquences financières sur les agents, quels qu'ils soient : tant dans la fonction publique territoriale, que l'hospitalière ou celle d'Etat. Linternaute a fait les calculs de l'impact sur le budget des 5,7 millions de personnes concernées.

Jusqu'ici, lorsqu'un fonctionnaire était en arrêt maladie durant moins de trois mois consécutifs (quelques jours pour une grippe par exemple), la sécurité sociale lui versait l'intégralité de son salaire. Seul un jour, au titre de la carence, ne lui était pas rémunéré.

Ce temps est révolu. A présent, la Sécu ne verse plus que 90% du salaire aux fonctionnaires qui sont en arrêt maladie durant 90 jours ou moins. Et ce, avec le maintien du jour de carence.

Par exemple, Charlotte est professeur des écoles. Elle gagne 2000 euros net par mois. En avril, elle est contrainte de prendre cinq jours d'arrêt maladie. Sur ces cinq jours, quatre lui seront rémunérés car un jour de carence s'applique. Or, la rémunération de ces quatre jours ne sera équivalente qu'à 90% de son salaire habituel.

Ainsi, avril comptant 22 jours travaillés (lundi-vendredi), 17 lui seront payés à 100% et 4 à 90%. A la fin du mois, son salaire ne sera donc que de 1873 euros. A titre de comparaison, avec le seul jour de carence et un maintien total de sa rémunération, elle aurait touché 1909 euros.

Malgré la réprobation des syndicats, ces nouvelles dispositions sont entrées en vigueur il y a quelques jours afin, selon le gouvernement, de réaliser 900 millions d'euros d'économies par an.