Après la fin de l'abattement fiscal, une autre très mauvaise nouvelle guette les pensions de retraite
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Après la fin de l'abattement fiscal, une autre très mauvaise nouvelle guette les pensions de retraite

Une nouvelle idée concernant les pensions de retraite de base est étudiée et pourrait pénaliser le portefeuille de tous les retraités.

C'est l'un des épineux sujets du moment : les retraités vont-ils pâtir des économies prochainement décidées ? Depuis plusieurs semaines, de nombreuses pistes sont évoquées, à commencer par la suppression de l'abattement fiscal de 10%. Une idée qui a suscité une levée de boucliers, même si certains la défendent, estimant que les actifs ne peuvent pas, à eux seuls, financer les caisses de retraite. Mais dernièrement, une autre option est mise sur la table, tout aussi sensible.

A l'automne dernier, le projet de revaloriser les pensions de base (versées par la CNAV) en deux temps, d'abord au 1er janvier puis au 1er juillet, avait provoqué un tollé et entraîné la censure. Cette année, une nouvelle idée sur le montant des pensions est suggérée et s'annonce tout aussi explosive. Là encore, l'ensemble des retraités, qu'importe leur niveau de revenus, serait concerné.

L'option est simple : faire tout simplement une année blanche. Autrement dit, le 1er janvier 2026, ne rien augmenter du niveau de l'inflation, comme c'est pourtant habituellement le cas. Ainsi, lors du passage à la nouvelle année, les pensions de base pourraient rester les mêmes et ne pas évoluer à la hausse. Selon les projections actuelles, elles doivent l'être d'environ 1,4%. Pour une pension de base de 800 euros, cela représente une augmentation de 11,20€ par mois, soit 134,3€ de plus sur un an. Selon les estimations, cela permettrait de générer une économie de 4 milliards d'euros.

Cette idée pourrait aussi concerner les pensions complémentaires du public. En revanche, les anciens salariés du privé et percevant un complément de l'Agirc-Arrco seraient épargnés et pourraient voir leur pension complémentaire augmenter car il s'agit d'un organisme privé.

A ce stade, pour les pensions de base, rien n'est acté et cela relève uniquement des pistes étudiées. Il n'empêche, "tout est sur la table" a affirmé la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin au Parisien, ne fermant pas la porte à cette option : "Reconnaissez que cette question se pose différemment quand l'inflation est à 5 % ou à 1,5 % comme c'est le cas en ce moment." Comprendre : cela serait moins "douloureux" à supporter.

Ce ne serait pas la première fois qu'un gel des pensions de base serait décidé : cela avait déjà été fait  en 2014 et 2016, ainsi qu'en 2018. Toutefois, une telle proposition pourrait susciter l'opposition de la gauche et du Rassemblement national, avec le risque d'une nouvelle censure. Le risque sera-t-il pris ? Les retraités, eux, vont encore devoir patienter de longues semaines avant de connaître le sort qui leur sera réservé.