Alcool au volant : qui est déjà soumis au taux d’alcoolémie zéro ?

Alcool au volant : qui est déjà soumis au taux d’alcoolémie zéro ? L’association 40 Millions d’automobilistes lance un appel pour baisser à 0,2 g le taux d’alcoolémie autorisé pour tout conducteur. Mais certains d’entre eux sont déjà soumis à cette règle. Rappel.

0,2 grammes de taux d’alcoolémie pour tous. C’est l’appel lancé par l’association 40 Millions d’automobilistes dans les colonnes du Parisien ce vendredi. 0,2 grammes par litre de sang, c’est la moitié du taux actuel autorisé lors d’un contrôle d’alcoolémie : 0,5 g. Une telle diminution serait en fait synonyme de zéro verre d’alcool. Si l’association milite en ce sens, c’est à la fois pour réduire le risque d’accident mais aussi établir une égalité pour tous les conducteurs. Car certains sont déjà soumis à cette règle. Depuis le 1er juillet, les conducteurs novices doivent en effet respecter ce seuil de 0,2 grammes. La mesure concerne tous les titulaires du permis depuis moins de trois ans (deux ans pour ceux ayant pratiqué auparavant la conduite accompagnée) ainsi que ceux qui ont repassé leur permis après une annulation ou une perte de l’ensemble de leurs points. Ce seuil de 0,2 g est atteint après un seul verre d’alcool. Il faut donc considérer que la tolérance zéro a déjà cours pour ces conducteurs.

Si les pouvoirs publics ne l’ont pas abaissé à zéro, c’est pour éviter certains abus (chocolats à la liqueur, mets fermentés ou quelques traitements médicaux peuvent faire légèrement augmenter le taux d’alcoolémie). Mais d’autres conducteurs sont soumis à des règles encore plus strictes. Ce sont les conducteurs de bus scolaires. La limite pour eux est de 0,10 grammes d’alcool par litre de sang. Depuis le 1er septembre, une mesure a été ajoutée. Les autocars doivent désormais être équipés d’un éthylotest anti-démarrage. Si le cas s’avère positif, le moteur ne se met pas en marche. Généraliser cet équipement à l’ensemble du parc automobile représenterait un coût substantiel, comme l’augmentation des contrôles d’alcoolémie dont le nombre, la fréquence et les emplacements ont de nombreuses fois été critiqués. Si la France devait suivre l’appel de l’association 40 Millions d’automobilistes et baisser son taux d’alcoolémie autorisé au volant à 0,2 g, elle prendrait toutefois le même chemin que de nombreux autres pays européens. La Norvège, la Suède, la Pologne et l’Estonie sont déjà à 0,2 grammes par litre de sang autorisés. L’Islande, la République Tchèque, la Slovaquie, la Hongrie et la Roumanie font encore plus fort avec une stricte tolérance zéro (0 g/litre de sang).