C'est la seule pratique autorisée sur la bande d'arrêt d'urgence – de nombreux conducteurs récoltent des amendes salées
Les forces de l'ordre verbalisent quelque 5 000 automobilistes chaque année sur les bandes d'arrêts d'urgences (BDU). Un nombre qui ne reflète que trop peu la réalité tant on constate de plus en plus de comportements interdits sur cette voie placée tout à droite de la chaussée sur les autoroutes. La bande d'arrêt d'urgence, d'une largeur d'environ 3 mètres, est un dispositif de sécurité apparu sur les axes autoroutiers en France à partir des années 1960. Elle doit permettre aux conducteurs en difficulté de stationner sans gêner la circulation des autres véhicules.
Mais on ne peut pas y faire ce que l'on veut, même s'il est parfois tentant de l'emprunter. Notamment lors des embouteillages quand cette voie semble vouloir nous dire "Qu'attends-tu pour me rouler dessus je suis libre, tu gagneras du temps." Mais l'article R421-7 du Code de la route stipule que s'arrêter sans raison ou circuler sur la bande d'arrêt d'urgence sont des pratiques strictement interdites. Oubliez donc vite l'idée de faire une pause dans ce couloir de sécurité, que ce soit pour se restaurer, passer un coup de téléphone ou procéder à un échange de conducteurs.

Avant de vouloir poser les roues de son véhicule sur une bande d'arrêt d'urgence, tout conducteur doit absolument savoir ce qui lui donne le droit de s'y arrêter. Et il n'existe qu'une seule raison valable : quand il n'a pas d'autre choix que de s'arrêter immédiatement. C'est le cas pour une panne grave qui ne permet plus au véhicule d'avancer – suite à un accident ou à un problème mécanique - ou alors si un passager fait un malaise. Il est alors demandé aux passagers d'allumer les feux de détresse, de placer leur triangle de signalisation au moins 30 mètres derrière leur auto (dans la mesure du possible), puis de se mettre en sécurité derrière la glissière de sécurité en attendant des secours.
Les véhicules de police, des pompiers, les ambulances et les dépanneuses sont les seuls à avoir l'autorisation de circuler sur la bande d'arrêt d'urgence pour venir en aide aux automobilistes en danger. Pour tous les autres, ils s'exposent à une amende de 135 euros. Une sanction qui s'accompagne de la perte de 3 points sur le permis de conduire pour ceux interceptés en train de rouler dessus pour remonter les files. Ça fait cher pour quelques dépassements...