Ces radars font un carton – trop d'automobilistes se croient à l'abri et récoltent une amende
Passer soudainement de 130 kilomètres/heure à 70 sur une autoroute a de quoi surprendre. C'est pourtant un classique dès lors que l'on arrive sur l'une des nombreuses zones de travaux qui émaillent les grands axes autoroutiers de l'Hexagone. Il faut dire que les sociétés qui les gèrent, que ce soient Vinci, la Sanef, Cofiroute ou ASF, ont pour obligation de restaurer les chaussées défectueuses pour garantir la sécurité des automobilistes. Ceci explique les chantiers placés ici et là, mais pas seulement.
Cela se répercute dans la grande majorité des cas sur la vitesse autorisée. Sur ces portions d'autoroutes concernées par des chantiers, la vitesse autorisée est sensiblement réduite, avec une limitation souvent abaissée à 90 ou 70 km/h. Au-delà du possible rétrécissement des voies sur plusieurs kilomètres, il en va aussi de la sécurité des ouvriers. Pour contrôler le comportement des automobilistes dans ces zones sensibles, de nombreux radars sont implantés pendant toute la durée des travaux.
Depuis le lancement du premier, installé en 2015, ces radars de chantier font des cartons. Car si la quasi totalité des conducteurs ralentissent lorsque la limitation de vitesse chute de 40 ou 60 km/h d'un seul coup, une grande partie ne le font pas suffisamment et commettent tout de même un excès de vitesse.

Au-delà du piège de ne pas assez lever le pied à l'approche de ces secteurs à risques, il existe une autre raison pour laquelle ils sont nombreux à se faire piéger par ces radars automatiques. Contrairement à une idée reçue, ces machines, capables de relever les excès de vitesse des véhicules de face comme de dos, fonctionnent même en dehors des heures de travaux, comme nous le rappelle le magazine spécialisé Auto-Plus.
Il n'existe pas de programmation spéciale adaptée à l'arrivée et aux départs des ouvriers sur sites. Ces radars flashent 24 heures sur 24, y compris les week-ends et les jours fériés. Si une voiture passe de nuit, lorsque le chantier est à l'arrêt, le petit boîtier électronique peut donc détecter un excès de vitesse.
Ces excès sont souvent plus élevés sur les radars de chantier que sur les radars plus classiques, la faute comme dit plus haut à la forte et soudaine diminution de la vitesse autorisée dans ces zones de travaux. Les automobilistes récoltent donc souvent des amendes de 4ème classe (135 euros), comme le stipule le barème des excès de vitesse dès lors qu'ils excèdent les 20km/h sur des routes dont la vitesse autorisée dépasse les 50km/h.
Le capital points sur le permis de conduire peut également en prendre un coup, avec un retrait pouvant aller jusqu'à 6 points pour un dépassement de plus de 50 km/h. C'est la sanction que peut par exemple recevoir un conducteur qui serait resté à 126km/h sur un tronçon passé de 130 à 70km/h pour cause de chantier. Même en pleine nuit un dimanche ou un jour férié !