Ce SUV préféré des Français sera-t-il encore low-cost ? Sa nouvelle version offre plein d'options et ça va coûter cher

Ce SUV préféré des Français sera-t-il encore low-cost ? Sa nouvelle version offre plein d'options et ça va coûter cher Le nouveau Dacia Duster, dévoilé cette semaine, va sensiblement monter en gamme. Au risque de s'éloigner de sa clientèle habituelle ?

Rouler dans une voiture fonctionnelle à un tarif abordable. Telle pourrait être en quelques mots le résumé de la devise Dacia. La marque roumaine, rachetée par Renault en 2000, s'est très vite imposée comme la principale pourvoyeuse de véhicules à petits prix en France, comme en Europe. Les cinq modèles du constructeur - Sandero, Duster, Lodgy, Spring Jogger – se vendent comme des petits pains. Tout particulièrement la Sandero, une citadine, et le Duster, un SUV familial. C'est ce dernier qui prend la lumière en cette fin d'année 2023. Lancé sur le marché en 2010, le Duster s'est écoulé à plus de 2.2 millions d'exemplaires dans le monde. Une immense réussite que Dacia espère prolonger avec la nouvelle génération du SUV, la troisième, présentée ce 29 novembre et attendue sur nos routes au printemps prochain.

Si la tentation de ne pas trop retoucher à son best-seller était grande – le Duster était encore le SUV le plus vendu en Europe en 2022 -, Dacia a pris le parti de lui offrir un relooking en profondeur, aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur. La carrosserie du Duster, jadis arrondie, est désormais très rectiligne avec des arrêtes beaucoup plus saillantes qui renvoient à davantage de robustesse. Mais en copiant ainsi ce que l'on voit désormais presque partout (capot horizontal, bouclier et hayon verticaux, optiques fins, becquet...), le Duster de 3e génération ne va plus se distinguer esthétiquement des derniers modèles Renault (Scénic, Austral...), Peugeot (2008, 3008…) ou encore Volkswagen (Tiguan, T-Roc…), lesquels ne visent pas forcément la même clientèle.

Passons sur le physique, pas toujours le plus important. A l'intérieur, la transformation est encore plus grande. La plateforme CMF-B  du groupe Renault permet au nouveau Duster de faire un bond en avant technologiquement. Déjà, sous le capot, avec l'arrivée d'une motorisation hybride. Le client aura la possibilité de basculer vers le full hybride, avec 140 chevaux de puissance en associant le moteur essence 1.6 litre aux deux batteries électriques, ou vers une motorisation à hybridation légère. Le Duster se met ainsi au goût du jour, mais forcément cela aura un coût. La version full hybride, dans la finition Essential d'entrée de gamme, s'affichera sans doute entre 26 et 27 000 euros.

Le SUV roumain s'embourgeoise aussi dans l'habitacle. Si le mobilier reste assez classique mais soigné, la planche de bord du futur Duster a été complètement revue. La taille de la dalle digitale dédiée au multimédia passe de 8 à 10.1 pouces et le compteur derrière le volant devient numérique, en couleurs et personnalisable sur la finition haute. Les nouvelles aides à la conduite et autres éléments de confort sont légion : régulateur/limiteur de vitesse et allumage automatique des feux de croisement de série, freinage automatique d'urgence (avec détection véhicules, piétons, cyclistes et motos), reconnaissance des panneaux de signalisation avec alerte de survitesse, aide au parking arrière, signal d'arrêt d'urgence, alerte de changement de voie, aide au maintien dans la voie, système de surveillance de l'attention du conducteur, appel d'urgence (eCall), volant et pare-brise chauffant…

La montée en gamme du Duster est manifeste. Celle de ses tarifs le sera aussi. Son ticket d'entrée sera à peine sous les 20 000 euros, contre 17 990 euros aujourd'hui. La question est maintenant de savoir si le champion européen du low-cost parviendra toujours à séduire une clientèle pour qui le prix l'emporte presque toujours sur le niveau des équipements.