Cette araignée effraie les Suisses et les Allemands et envahit aussi la France, sa piqûre vaut celle d'une guêpe

L'"araignée vampire", c'est son nom, se répand jusqu'au nord de la France.
C'est la saison des araignées, celle où elles sont particulièrement visibles puisqu'elles cherchent à entrer dans nos maisons à l'approche des premiers frimas. Une espèce en particulier attire l'attention et son petit nom a de quoi effrayer plus d'un arachnophobe : derrière le nom latin "zoropsis spinamana", on retrouve d'autres noms très parlants : "araignée vampire" ou... "Nosferatu".
Derrière ce nom digne d'un film d'horreur, se cache en réalité une espèce d'araignée très particulière et connue pour ses pattes, qui peuvent atteindre 8 centimètres de long alors que le corps en lui-même n'est guère plus impressionnant qu'une araignée ordinaire. En revanche, elle se répand années après années et remonte petit à petit depuis les bords de la Méditérrannée jusqu'en Europe plus continentale. Nos voisins suisses et allemands ont déjà tiré la sonnette d'alarme, l'araignée vampire semblant particulièrement se plaire près des bords du Rhin. Les Luxembourgeois l'ont aussi aperçu alors que, chez nous, elle a déjà largement remonté la vallée du Rhône.
Si nos voisins s'inquiètent, c'est en raison d'une particularité : la piqure de cette araignée dite "Nosferatu" est particulièrement douloureuse. Elle peut même s'assimiler à celle d'une guêpe. Heureusement, les attaques sont assez rares, l'araignée vampire ne piquant que quand elle se sent particulièrement menacée. Mieux vaut donc éviter de la traquer dans un coin et plutôt tenter de l'éloigner en douceur.
En plus de vous protéger, l'éloigner pacifiquement pourrait même transformer "Nosferatu" en précieux allié. Outre-Rhin, la presse allemande signale ainsi que cette araignée se montre particulièrement vorace et sans merci pour les autres petits insectes et qu'elle dispose d'une autre particularité qui plaira aux fées du logis : elle ne tisse pas de toile. De là à en faire un nouvel animal de compagnie pour l'hiver, il ne faudrait peut-être pas pousser.