Les bougons au cinéma

Les bougons au cinéma Ils râlent, ils se plaignent, ils sont désagréables et pourtant… On a du mal à leur en vouloir ! En effet, les personnages de bougons sont populaires dans les films.

Ils sont tout aussi revêches qu’attachants, on adore les détester, les vieux bougons sont des personnages qui savent apporter un brin de drôlerie à un film dramatique tout comme ils peuvent devenir un ressort hilarant dans une comédie. A l’occasion de la sortie le 7 octobre du film d’Ivan Calbérac L’étudiante et Monsieur Henri, dont Linternaute.com est partenaire, la rédaction se souvient de certains des vieux bougons qui ont marqué le cinéma. Commençons justement par Claude Brasseur, qui incarne un Monsieur Henri qui tente de repousser ceux qui l’entourent depuis la mort de sa femme. Lorsqu’il rencontre Constance, le vieil homme ne cesse de la tester jusqu’à se rendre compte qu’il l’apprécie un peu plus qu’il ne le croyait !

"Bande-annonce, L'Etudiante et Monsieur Henri"

Les personnages de vieux bougons fonctionnent d’autant mieux lorsqu’ils font face aux plus jeunes. Dans Gran Torino, Clint Eastwood campe un vieillard aigri qui regrette de voir son quartier se peupler d’immigrés. Mais lorsqu’il sauve un jeune homme du nom de Thao, son train-train quotidien va prendre un tout autre sens. Tout comme Gérard Jugnot qui bougonne à merveille dans Mes Héros face à Josiane Balasko qui ramène à la maison un enfant qu’elle souhaite prendre sous son aile. Bien sûr, le cœur de pierre s’adoucit peu à peu lorsqu’il côtoie les plus jeunes. On peut par exemple penser au personnage de Carl dans Là-Haut, habitué à répondre plus souvent par la négative que le contraire. Mais c’est bel et bien accompagné du jeune Russell qu’il vivra la plus grande aventure de sa vie.

Dans La Petite Lili, le personnage de Jean-Pierre Marielle est plutôt rude à l’égard de sa famille. Pourtant, il s’illumine au côté de Lili (Ludivine Sagnier), jeune femme magnétique qui attire tous ceux qu’elle croise.  Dans le film de Christian Carion, Une hirondelle a fait le printemps, Michel Serrault voit sa ferme acheter par une parisienne (Mathilde Seigner) mais il n’a aucune intention de l’aider à reprendre son exploitation et va commencer par lui mettre des bâtons dans les roues, jusqu’à ce qu’une belle amitié naisse... S’il y a bien un acteur français qui a maîtrisé le rôle du bougon, c’est Louis de Funès bien sûr. Il suffit de se remémorer les scènes inoubliables d’Oscar pour avoir un des échantillons les plus emblématiques du bougon au cinéma !

Aux Etats-Unis aussi, les bougons ont la cote

Des vieux bougons, il y en a bien sûr de l’autre côté de l’Atlantique. On se souviendra par exemple de Tommy Lee Jones qui incarne un vieux cowboy bourru dans The Homesman, mais aussi l’excellent Robert De Niro en mafieux qui s’ennuie à mourir depuis qu’il est à la retraite dans Malavita ou encore Jeff Bridges dans True Grit qui campe un ancien shériff dans l’Ouest américain qui va devoir s’occuper d’une ado en pleine course-poursuite d’un des bandits les plus dangereux du pays. Pas forcément aimables mais souvent attachants, les bougons donnent l’occasion aux acteurs d’incarner des personnages capables d’être politiquement incorrects et par la même occasion particulièrement drôles.