Scènes de sexe non simulées : Fleur Pellerin veut changer le système de classification
Il aura fait couler de l'encre, ce film. Inititalement, Love, de Gaspar Noé, devait être interdit au moins de seize ans en raison de ses nombreuses scènes de sexe non simulé, mais l'association Promouvoir, qui est "proche de l'extrême droite" d'après Fleur Pellerin, était parvenue à l'interdire aux mineurs en saisissant le film en justice. Désormais, la Ministre de la Culture souhaite modifier la règlementation qui encadre la diffusion de ces films, afin d'éviter de nouvelles polémiques. "Ça va changer. On réfléchit avec les gens chargés de classifier les films pour voir comment faire évoluer les choses, en respectant la protection des mineurs", a-t-elle indiqué sur le plateau du Petit Journal, de Canal +, émission durant laquelle elle a pourtant connu un grand moment de solitude avant-hier.
Le but est de permettre la diffusion de films non pornographiques mais comportant des scènes de sexe non simulé sans les interdire aux mineurs, car il s'agit de la classification la plus pénalisante. "C'est un peu la même problématique que les attaques contre l'oeuvre d'Anish Kapoor. Une forme de retour à l'ordre moral et de question de la liberté de création", a expliqué Fleur Pellerin, en référence aux actes de vandalisme dont a fait l'objet la sculpture à connotation sexuelle exposée dans le Parc de Versailles.