Isabelle Adjani condamnée à 2 ans de prison avec sursis, que lui est-il reproché ?
Isabelle Adjani a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris à deux ans de prison avec sursis et 250.000 euros d'amende ce jeudi 14 décembre 2023. La sanction est tombée deux mois après son procès pour fraude fiscale, auquel elle ne s'est pas rendu, en octobre dernier. Le parquet national financier avait alors requis 18 mois de prison avec sursis et 250 000 euros d'amende, ainsi que deux ans d'inéligibilité.
L'affaire avait débuté en 2016, lorsqu'une investigation faisant suite aux Panama Papers avait mis en évidence des soupçons visant l'actrice de 68 ans. On lui reproche alors d'avoir reçu 2 millions d'euros de la part d'un influent homme d'affaires sénégalais, Mamadou Diagna NDiaye, trois ans plus tôt.
Isabelle Adjani est alors suspectée d'avoir fait passer ce qui serait une donation pour un prêt, évitant alors le règlement de 1,2 million d'euros de droits de mutation. Auprès de l'AFP, les avocats de l'actrice assuraient en octobre dernier qu'il s'agissait bel et bien "d'un prêt de la part d'un ami proche".
Un domicile au Portugal dénoncé
La résidence fiscale d'Isabelle Adjani était également dans le viseur de la justice : il était reproché à l'actrice de s'être fictivement domiciliée au Portugal, éludant alors 236 000 euros d'impôts sur le revenu en 2016 et 2017.
Ses avocats assuraient il y a deux mois que l'actrice "n'a aujourd'hui aucune dette fiscale, que ce soit en France ou au Portugal et a réglé tout ce qu'elle devait". Selon eux, la comédienne avait commis "une erreur" dû au fait qu'elle aurait été "mal conseillée".
Accusations de blanchiment d'argent
Isabelle Adjani était également jugée pour blanchiment d'argent entre les Etats-Unis et le Portugal, pour une affaire remontant à 2014. La comédienne de La reine Margot est alors soupçonné d'avoir utilisé un compte bancaire américain "non déclaré à l'administration fiscale" 119 000 euros "provenant d'une société offshore au bénéficiaire effectif inconnu et destinée à un investissement au Portugal", indiquait en juillet dernier une source judiciaire à l'Agence France Presse.
Ses avocats démentaient une nouvelle fois ces accusations, assurant qu'il s'agissait d'"un don à la famille de sa gouvernante, afin qu'elle puisse acquérir un bien au Portugal".