ChatGPT : l'Union Européenne va réguler l'usage de l'intelligence artificielle

ChatGPT : l'Union Européenne va réguler l'usage de l'intelligence artificielle Les membres du Parlement Européen ont voté pour de nouvelles lois bien plus strictes envers ChatGPT et autres modèles d'IA.

Le Parlement Européen débattait récemment pour encadrer l'utiliser de l'intelligence artificielle. Dans une nouvelle réglementation baptisée "AI Act", les membres du Parlement ont établi plusieurs règles à venir concernant les dangers et recours à adopter pour réguler l'essor monumental d'intelligence artificielle comme Midjourney ou ChatGPT.

Le modèle d'IA le plus connu au monde, ChatGPT, est évidemment en première ligne de ces nouvelles interdictions. Il sera désormais exigé que le petit robot d'OpenAI respecte les règles européennes sur le droit d'auteur et la publication de résumés.

Le vote était également très attendu concernant les "deepfakes", ces images ou vidéos générées par intelligence artificielle et qui servent souvent à des montages irrespectueux ou complètement dégradants. Ces contenus devront désormais être étiquetés comme tels sous peine de punition ou amende.

L'AI Act prévoit plusieurs niveaux de risques selon l'intelligence artificielle que vous utiliserez à l'avenir. Sont désormais interdites les IA qui menacent les droits des citoyens, notamment la récupération non ciblée d'images faciales sur Internet ou de séquences de vidéosurveillance pour créer des bases de données de reconnaissance faciale. Il sera également interdit tout type de profilage sur une personne ainsi que les solutions qui manipulent le comportement humain ou exploite les vulnérabilités des personnes.

La première loi sur l'intelligence artificielle a été votée avec une grande majorité d'avis favorables. Débattue depuis plusieurs années, sa toute première version proposée en 2021 (avant l'explosion du phénomène ChatGPT) disposait d'encadrements extrêmement stricts. Une version qui ne plaisait pas à certains chefs d'états comme Emmanuel Macron qui déclarait qu'un tel texte ferait de l'Europe un marché inintéressant pour les acteurs de l'intelligence artificielle. Le risque étant que les compagnies spécialisées se tournent davantage vers les Etats-Unis pour investir dans la technologie.