Un lecteur, Michel Avril Jensen, témoigne

Accepteriez-vous de porter ce genre d'appareil ?

Oui ! Avec joie, afin de pouvoir vivre une existence tout à fait normale et là, très particulièrement, je pense à notre ami Evan Reynolds qui vit avec sa prothèse i-limb bionique et, aussi à Claudie Mitchell qui, elle, avait été opérée deux ans après avoir perdu l'un de ses bras dans un accident de moto. Son nouveau membre bionique est contrôlé par des nerfs qui ont été reroutés vers ses muscles sains et ce, sur ses pectoraux.

Elle a été, ainsi, la première à pouvoir contrôler sa prothèse par la pensée (je ne sais pas si vous vous rendez compte du progrès). Claudia peut donc - et c'est vrai - sentir son bras et même, ce qui est merveilleux, quand on lui serre la main. Ainsi, elle a la faculté d'envoyer des signaux à son bras robotique via des électrodes qui répondent aux impulsions de son cerveau.

Quelles sont les limites selon vous ?

Des limites ? Il n'y en a pas... C'est une réelle évolution, scientifique, valable pour toute l'humanité, à laquelle on doit penser avec force, avec courage et que tous les gouvernements de la planète doivent envisager... Pour ma part, rien de politique dans cela, même si certains veulent l'envisager de cette manière. Ce qui me fait penser que l'un de vos lecteurs a cité Eve et Marie Curie...

Près d'elles, il y avait une française du nom de Marguerite Perret, laquelle travaillait avec les Curie quant à la recherche des effets du radium... Elle en avait perdu totalement la main droite et, Marguerite Perret, sa prothèse, fût toute sa vie un gant de cuir qui recouvrait son membre totalement rongé. Elle a continué à travailler jusqu'au bout avec foi et générosité. Donc, des limites, il n'y en a pas... La race humaine se doit de poursuivre la recherche dans tous les domaines.

Si cela vous rendait plus fort, y seriez-vous favorable ?

C'est évident... Car comme l'a déclaré il y a quelques jours une jeune femme qui n'a pas encore trente ans... "Avant l'intervention, je ne pensais, vraiment, pas pouvoir bénéficier à nouveau d'une vie normale... Ce bras bionique, qu'on m'a fixé, me permet, je vous l'assure, de retrouver une vie plus agréable et active... Je me sens totalement indépendante. Et cela, je le dis en toute sincérité".
 

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