iPad Pro : stylet Pencil et Microsoft sur scène, Steve Jobs est bien mort
[Mis à jour le 10 septembre à 17h12] Un écran de 12,9 pouces : c’est avec cet argument qu’Apple entend relancer les ventes de ses tablettes. En plus d'un nouvel iPhone 6S, la marque à la pomme a dévoilé mercredi soir un iPad Pro, le plus grand de la gamme, principalement destiné aux entreprises. Avec des prix allant de 799 dollars pour 32 Go à 1079 dollars pour 128 Go (version Wifi + cellulaire), il s'agit bien d'une tablette haut de gamme. Durant la keynote, l’accent a été mis sur les performances de cet appareil, annoncé comme 1,8 fois plus rapide que l’iPad Air 2 et comme allant 80 % plus vite que les PC portables vendus durant l’année écoulée. Sur scène, Phil Schiller, vice-président d’Apple, vante les mérites de son nouvel iPad jusqu’à ce que, patatra, il appelle un orateur de Microsoft.
Dans la salle, les journalistes ne peuvent cacher leur stupeur. Que vient faire le concurrent d’Apple au beau milieu d’une keynote ? Et bien faire une démonstration de l’utilisation des applications Office sur l’iPad Pro. Etonnant quand on sait qu’Apple a déjà développé sa propre suite bureautique : Pages, Numbers et Keynote qui correspondent à Word, Excel et Powerpoint. Pas si étonnant toutefois puisque ce sont les logiciels Microsoft qui sont réellement utilisés par les professionnels, la cible d’Apple pour l’iPad Pro. De même, quelques minutes plus tard, c’est un représentant d’Adobe qui monte sur scène pour présenter ses applications de retouches photo et PAO.
A voir les nouveaux amis de Tim Cook, Steve Jobs (qui en son temps avait certes diffusé une vidéo de Bill Gates lors d'une keynote) a déjà dû se retourner dans sa tombe… Mais le PDG d’Apple lui a offert un deuxième tour en présentant les accessoires qui pourront accompagner l’iPad Pro (à acheter à part…). Tout d’abord, un clavier physique. Pourquoi pas : Apple s’aligne ainsi sur la Surface de Microsoft, justement. Mais Tim Cook a eu aussi l’audace de proposer aux utilisateurs de s’équiper d’un stylet, baptisé Pencil. Précisément ce que Steve Jobs a toujours refusé pour ses appareils. Le stylet proposé mercredi par Apple servira à annoter mais surtout à dessiner, un atout pour les créatifs et architectes notamment. Ce n’est pourtant pas l’avis de tout le monde. "Beurk, personne ne veut d’un stylet", disait Steve Jobs en 2007. Apparemment, Tim Cook, si.