7 personnes sur 10 comprennent les poules et voici comment elles y arrivent

7 personnes sur 10 comprennent les poules et voici comment elles y arrivent Avez-vous déjà essayé de communiquer avec une poule ? 7 personnes sur 10 peuvent les comprendre.

L'idée peut paraître ahurissante : peut-on comprendre les poules au seul son qu'elles émettent ? Voilà un pouvoir de l'Humain qu'il était difficile d'imaginer. Et pourtant, il pourrait tout simplement être tout à fait naturel. Une étude publiée le 3 janvier dernier dans la revue scientifique britannique Royal Society Open Science détaille les conclusions d'une équipe de chercheurs qui s'est penchée sur le sujet.

Leur constat ? Les humains sont capables de décoder les langages émotionnels des animaux et en particulier des poules. Chez les mammifères, les reptiles, les oiseaux ou les amphibiens, les sons sont produits par l'air passant par le larynx de l'animal. En fonction de son état émotionnel, ces sons diffèrent. Ce qui permet de communiquer et donne des indices sur leurs émotions.

Pour leur étude, les chercheurs se sont basés sur 194 personnes, à qui on a fait écouter des enregistrements de poulets. Le but ? Savoir s'il était possible de déceler dans ces enregistrements l'état émotionnel de l'animal à plumes dans différents contextes. Huit enregistrements avaient été réalisés avec une récompense pour le poulet (des vers de farine, de la nourriture ou un substrat pour bain de poussière) et huit autres sans récompense. En écoutant ces enregistrements, les sondés devaient indiquer "si le poulet éprouvait du plaisir/déplaisir et une excitation élevée/faible, à l'aide d'échelles", est-il expliqué dans l'étude.

Selon les conclusions de ces travaux britanniques, 69% des individus interrogés ont été en mesure d'identifier si les caquettements de poulets ont été émis dans des "contextes récompensés" ou non. En d'autres termes, près de 7 personnes sur 10 ont trouvé les enregistrements lors desquels les poulets avaient une récompense et inversement, ceux sans récompense. De meilleurs résultats encore (71% des personnes interrogées) ont été obtenus lors des enregistrements liés aux récompenses, souligne l'étude.

Cette capacité à reconnaitre l'émotion d'une poule ou d'un poulet n'a rien à voir avec l'expérience ou la connaissance de ce genre d'animal. Il s'agirait d'une aptitude innée chez les êtres humains d'interpréter les sons des animaux. Alors comment les personnes interrogées dans l'étude ont-elles fait ? Elles se seraient en réalité basées sur la longueur des vocalises de chaque gallinacée, expliquent les chercheurs : "Dans notre étude, les appels plus longs étaient perçus comme représentant plus d'émotions négatives que les appels plus courts".

Si les scientifiques reconnaissent le nombre limité d'enregistrements soumis aux oreilles des sondés, leurs conclusions pourraient permettre de mieux analyser les émotions des poulets, notamment dans les élevages, et donc de faire un grand pas pour leur bien être.