Parades nuptiales : qui fait le premier pas ?
Ils se tournent autour, échangent des gestes tendres et passent à l'action... La séduction animale existe bel et bien. Paon, autruche ou lion, à chaque espèce sa méthode. Mais qui fait le premier pas ?
La mission d'une vie : la pérennité de l'espèce
Les animaux ont, plus ou moins inconsciemment et ce depuis toujours, intégré l'instinct de conservation. Trouver un partenaire est un impératif qui répond avant tout à des nécessités biologiques afin d'engendrer une descendance, qui, à son tour, perpétuera le cycle immuable de la reproduction des espèces.
Le premier pas, une prérogative masculine
Chez les animaux, c'est généralement le mâle qui commence, bien que des exceptions existent, comme chez la lamproie, un poisson. Il est guidé à la fois par son instinct sexuel et par son instinct de conservation. Partant à la rencontre de la femelle, vis-à-vis de laquelle il est en définitive assez peu exigeant, il entreprend un certain nombre de manœuvres pour se faire remarquer auprès de la belle. Celles-ci nous semblent, à nous les humains, parfaitement incongrues, mais elles ne sont en réalité pas si éloignées des subterfuges que nous employons pour séduire la personne tant convoitée...
Le monde animal est le théâtre d'une séduction très variée selon les espèces. Ces dernières font face à de nombreuses contraintes pour dénicher le partenaire idéal. Les couleurs, les odeurs, les démonstrations physiques ont pour objectif de convaincre la femelle désirée, de lui signifier qu'elle se trouve face au mâle qui lui assurera une magnifique descendance... Tous les coups sont donc permis à la saison des amours pour séduire. Les animaux émettent des excitants, des hormones chargées d'informations sur l'espèce, le sexe. Les cris, les chants, chaque manifestation sera déterminante.
La parade nuptiale, ou comment se montrer sous son meilleur jour ?
La parade amoureuse est pour de nombreuses espèces animales, une phase essentielle : pour bon nombre de mammifères, c'est l'occasion de montrer ses qualités physiques et de valoriser ses atouts face à une femelle particulièrement regardante. Autruches, paons, et autres outardes dansent en secouant leurs plumes. La femelle peut juger "sur pièces" son galant. La crinière du lion, les bois du cerf ou les couleurs éclatantes des canards...
Ces ornements spectaculaires, dont sont munis exclusivement les mâles, sont pour de nombreux scientifiques un message de ces derniers vers la femelle dont le contenu pourrait être interprété ainsi :"je suis en bonne santé, je te ferai de beaux enfants, choisis-moi...!" Ce dimorphisme sexuel, c'est-à-dire l'ensemble des différences physiques entre le mâle et la femelle, est donc une bonne indication pour la femelle, qui contrairement au mâle, a tendance à privilégier la qualité sur la quantité. Schématiquement, le mâle ne "pense qu'à ça", mais ses envies sont réfrénées parce que madame fait la difficile.