Constat alarmant sur l'écosystème de la Mer Baltique
Les chercheurs du Bureau Suédois de la Pêche et le Royal Society's journal Britannique ont publié mercredi 7 mai les résultats d'une étude sur l'impact de la pêche à la morue sur l'écosystème de la Mer Baltique. En effet, en 30 ans, près de 75 % du stock de morue dans cette région ont disparu.
Les chercheurs en ont déduit qu'une population insuffisante de morue, top-prédateur de cet écosystème depuis la disparition du phoque, implique une surpopulation de sardines, dont se nourrit généralement la morue. Les sardines se nourrissant de zooplancton, celui-ci vient à manquer et ne régule plus le phytoplancton qui se développe alors trop largement.
De trop fortes concentrations de phytoplancton peuvent néanmoins être responsables de "marées toxiques". Indispensable en quantités raisonnables, le phytoplancton peut être destructeur dans une mer presque fermée telle que la mer Baltique. Il produit des toxines mais prélève surtout l'oxygène présent dans l'eau asphyxiant peu à peu les alentours.
En effet, avec l'élévation des températures et un trop plein de nutriments tels que le nitrogène et le phosphore provenant des terres cultivées, sans prédateur, les conditions sont toutes réunies pour une invasion du phytoplancton.
Si les études dans des océans plus ouverts sont très difficiles à réaliser et si d'autres facteurs tels que la pêche de la sardine sont à prendre en compte, les preuves des équilibres indispensables entre les espèces au sein d'un même écosystème se font de plus en plus évidentes. La surpêche devient par conséquent un problème très épineux sur le plan politique international.