Les sept mercenaires

"Il se joue de l'ordinaire et du banal pour en faire émerger la nature, non pas la nature morte, ce qui serait se résoudre à l'existence et à la présence de ces objets. Bien au-delà d'une simple représentation il démonte, par de subtiles mises en scène, la nature du réel. Grâce à la couleur, aux motifs souvent issus de la culture populaire, à la rigueur du cadrage et par de savants assemblages, il saisit une expérience qui nous projette sur l'écran sensible du visible, là où l'éphémère du sujet interroge les formes du regard. C'est certainement par cela que Philippe Pétremant détourne la nature morte : ces photographies échappent à leurs sujets, se refusent. Leurs états purs, essentiels, se substituent à leur objet pour offrir aux spectateurs les formes des latences, des vacuités et des états d'âme du photographe. Ces photographies sans cesse se décalent, mettent en crise les modes mêmes de leur présence, leur beauté plastique questionnant le décoratif et son corollaire proche, le kitsch". explique le photographe et galeriste français Jacques Damez
© Philippe Pétremant