Michael Goolaerts : une enquête ouverte, une mort encore mystérieuse

Michael Goolaerts : une enquête ouverte, une mort encore mystérieuse MORT DE MICHAEL GOOLAERTS - Les circonstances du décès de jeune coureur belge, victime d'un arrêt cardiaque pendant Paris - Roubaix, restent en partie inexpliquées. Le monde du cyclisme est sous le choc.

L'essentiel

Michael Goolaerts, le coureur belge de l'équipe Veranda's Willems, âge de 23 ans, a trouvé le mort à la suite d'un accident survenu sur les routes de Paris - Roubaix, dimanche. Les circonstances du décès restent à éclaircir mais le cycliste a semble-t-il été victime d'un malaise avant de chuter lourdement. Il est décédé dans la soirée de dimanche, d'un arrêt cardiaque, à l'hôpital de Lille, où il avait été transporté après des tentatives de réanimation de l'équipe médicale de course. Les hommages et les messages d'incompréhension affluent depuis l'annonce de son décès.

18:19 - Le parquet de Cambrai a ouvert une enquête sur le mort de Michael Goolaerts

Le parquet de Cambrai a confirmé ce lundi qu'une enquête avait été ouverte après la mort de Michael Goolaerts. "Ce n'est pas une enquête pénale, c'est une enquête qui vise, quand les circonstances d'un décès sont inexpliquées, ce qui est le cas quand un jeune homme de 23 ans meurt de manière quasi subite, à élucider les circonstances sans pour autant présumer l'existence d'infractions", a-t-il indiqué auprès de l'AFP. Le parquet a également précisé qu'une autopsie serait pratiquée dans les jours à venir. "Selon les premiers éléments, c'est un malaise, sans doute cardiaque, qui a provoqué la chute, c'est pas la chute qui a provoqué son état", avance encore le parquet de Cambrai.

17:57 - Jérôme Pineau : "C'est une tragédie"

Ancien cycliste et désormais directeur sportif de la formation Vital Concept, Jérôme Pineau était bouleversé par le décès de Michael Goolaerts, dimanche. Interrogé par RMC Sport, il a rendu hommage comme l'ensemble du peloton, au coureur belge : "C'est une tragédie. Le Paris-Roubaix doit être une fête, la fête du vélo, la vitrine, cette course qui nous permet de nous montrer au monde entier. Aujourd'hui c'est une fête qui n'a pas de saveur, qui est gâchée, car l'un des nôtres est resté sur le pavé, est mort dans la pratique de son sport, de sa passion. On ne fait pas ce métier-là, ces courses-là pour y rester. (...) C'est un vrai coup dur pour le cyclisme".

17:30 - Voeckler : "Nul, injuste, dégueulasse"

Thomas Voeckler, qui commentait hier Paris - Roubaix sur l'une des motos suiveuses de France TV, a fait part de son désarroi sur son compte Twitter, dans la nuit. "Une magnifique journée en devient une horrible, écrit le jeune retraité des pelotons. Pas de mots. Tout est inutile, c’est nul, injuste, dégueulasse".

17:03 - Tanguy Turgis perd un ami

Le coureur français Tanguy Turgis (19 ans), qui a créé la sensation hier en devant le plus jeune coureur de l'histoire à finir Paris - Roubaix depuis plus de cinquante ans (42e du classement), a également réagi à la mort de Michael Goolaerts, son "ami" :

16:56 - Y'a-t-il suffisamment de contrôles cardiaques ?

Interrogé par De standaard, un journal flamand, Sven Nys manager de l’équipe Telenet Fide estime que ce genre d’événement peut malheureusement arriver, mais il explique surtout que les coureurs sont préparés et que les dépistages cardiaques existent dans le milieu professionnel. Les coureurs ne sont pas lâchés en pleine nature même si les choses peuvent encore évoluer : "Vous pouvez toujours améliorer les choses et en faire plus... Nous faisons tout ce que nous pouvons pour soutenir les coureurs, car cela reste un sport difficile."

16:42 - L'émotion de Romain Bardet

Le coureur français, troisième du dernier Tour de France, avait déclaré hier soir sur son compte Twitter que le cyclisme était un sport "dramatique", en écho aux circonstances dramatiques de ce Paris - Roubaix 2018. Après l'annonce de la mort de Michael Goolaerts, Romain Bardet, a répondu à son propre tweet avec une photo des pavés et une phrase poignante : "Désert. Comme une semaine qui débute sans l'un des nôtres."

16:36 - Michael Goolaerts, dernière victime en date d'une longue série de drames

Ce dimanche, le cyclisme était en deuil et le restera encore pendant quelques jours. Michael Goolaerts est mort brutalement lors de Paris Roubaix après un arrêt cardio-respiratoire. Ce n'est pas le premier coureur à mourir sur la route bien au contraire. La Belgique est souvent endeuillée depuis plusieurs années. En 2016, Daan Myngheer avait perdu la vie sur les routes du Critérium international après un infarctus. Avec seulement 24 heures d'intervalle, c'est Antoine Demoitié qui s'était tué sur les routes. Cette fois les circonstances sont encore plus dramatiques puisque après une chute sur Gand Wevelgem, le jeune belge s'était fait écraser par une moto et y avait laissé la vie. Le 9 mai 2011, Wouter Weylandt avait également perdu la vie après une chute sur le Tour d'Italie. Le 22 avril 2017, l'Italie perdait un grand coureur avec la mort de Michele Scarponi à l'entraînement, percuté par une camionnette. Un autre décès avait créé une énorme émotion à l'époque, celui d'Andrei Kivilev en 2003. Le Kazakh avait chuté sur la tête en pleine course alors que les coureurs n'avaient pas encore l'obligation de porter un casque. Après quelques jours dans le coma, il perdra la vie. Fabio Casartelli est également mort dans des circonstances tragiques. C'était sur le Tour de France en 1995 après une terrible chute dans la descente du col de Portet-d'Aspet. Une stèle est d'ailleurs présente à cet endroit. Avant lui, Joaquim Agostinho ou Jean-Pierre Monseré ont ont également perdu la vie en course, tout comme Tom Simpson en 1967 sur le Tour de France . Son décès sur les pentes du mont Ventoux a lui aussi marqué les esprits.

16:30 - Silvan Dillier a une pensée pour Michael Goolaerts

Silvan Dillier a fait certainement la course de sa carrière pour le moment. Le coureur d'AG2R la Mondiale est resté avec le champion du monde Peter Sagan jusqu'au bout, s'inclinant seulement au sprint. Mais comme l'ensemble du peloton, sa course est anecdotique après le décès tragique de Michael Goolaerts. Au lendemain de cette performance, le champion de Suisse sur route a posté un message avec quelques mots : "Une bien triste nouvelle. Repose en paix Michael Goolaerts. Mes condoléances à la famille et à ses amis".

16:16 - Philippe Mariën : "Vous ne pouvez pas simplement arrêter la course"

Commissaire de l'Union Cycliste Internationale, Philippe Mariën a commenté les critiques à l'encontre de la course. Beaucoup ne comprennent pas pourquoi la course n'était pas interrompue après ce tragique accident mais ce n'était pas possible selon le commissaire comme il a confié pour le journal flamand De standaardt: "Vous ne pouvez pas simplement arrêter la course. Il y a toute une organisation derrière, la route publique a été fermée et des milliers de spectateurs sont sur la route. C'est une usine qui fonctionne. Malheureusement, il y a eu beaucoup de chutes importantes et elles seront également présentes dans le futur (...) Personnellement j'ai trouvé plus graves que les médias diffusent des images si douloureuses."

16:00 - Alberto Contador : "Repose en paix"

Retraité du cyclisme depuis le dernier Tour d'Espagne, Alberto Contador reste une figure du peloton et une des légendes de ce sport. Après le tragique décès du coureur belge sur les pavés de Roubaix, "El Pistolero" a rendu hommage sur les réseaux sociaux à Michael Goolaerts : "Mes sincères condoléances à la famille et aux amis de Michael Goolaerts. Depuis la fin de la course, je n'ai pas arrêté de penser à lui. Repose en paix."

15:46 - Wout Van Aert rend hommage à son ami et coéquipier

Wout Van Aert était l'une des attractions de cette édition de Paris Roubaix. Champion du monde de cyclo-cross, il pouvait prétendre à un bon résultat. Ce dernier termine à une très belle 13e place dans un petit groupe pointant à 2 min 31 du vainqueur Peter Sagan. Lors de son arrivée, Wout Van Aert est exfiltré jusqu'à son bus où il apprend que la situation est inquiétante pour Michael Goolaerts. Son décès annoncé, il poste un message sur twitter plein de tristesse et d'incompréhension : "Goolie, comme toi je suis né en 1994. En conséquence, nous avons été ensemble dans le peloton pendant des années. J'ai encore du mal à comprendre que cela se termine. Ton éternel sourire sera toujours une source d'inspiration pour moi. Repose en paix."

15:12 - Mark Cavendish : "Tellement triste"

L'un des meilleurs sprinteur au monde l'un des coureurs les plus emblématiques du peloton a bien évidemment réagi après l'annonce de la mort de Michael Goolaerts. Aux alentours de 00h, l'ancien champion du monde a déclaré sur son compte Twitter : "Horrible d’apprendre cette terrible nouvelle. Tellement triste. Mes pensées et mes condoléances sont pour la famille, les amis et les coéquipiers. Repose en paix Michael."

14:59 - Paris Roubaix aurait-il dû être interrompu ?

L’image a fait le tour du monde, Michael Goolaerts était allongé sur les pavés, bras en croix alors que les cyclistes et les voitures passaient à côté sans jeter un regard. Certains se sont demandés pourquoi la course n’était pas interrompue. Sven Nys manager de l’équipe Telenet Fidea a expliqué la raison sur Radio 1 : "Il est très difficile de prendre une telle décision. Ce garçon s'est longtemps battu pour sa vie et ce n'est que le soir que la nouvelle de sa mort est arrivée. C'est quelque chose de différent d'un match de football. Il y a quelques milliers de personnes assises en train de regarder un garçon tomber sur l'herbe. Alors il est logique que vous arrêtiez une course."

14:44 - Julian Alaphilippe : "Grande tristesse"

Julian Alaphilippe, grand espoir du cyclisme français qui veut briller dans les classiques ardennaises dans quelques jours a communiqué sur Twitter après le décès de Michael Goolaerts : "Grande tristesse. Mes sincères condoléances à la famille et les proches de Michael..."

14:10 - Pourquoi les autres coureurs ne sont-ils pas arrêtés ?

Au lendemain de la mort de Michael Goolaerts, l'attitude des autres coureurs du peloton pose question chez certains fans de cyclisme, qui évoquent sur Twitter "la non assistance à personne en danger", vidéo à l'appui :

Selon Cédric Vasseur, interrogé par France 3, les choses sont plus complexes en conditions de course. "Il est probable que la plupart des coureurs n'aient même pas vu la chute", explique l'ancien coureur actuel manager de l'équipe Cofidis. "Souvent on ne voit quasiment rien, on n'entend éventuellement la chute mais on n'a pas le temps de réaliser". Par ailleurs, en pareilles circonstances, la consigne de la direction de course à l'adresse des voitures suiveuses est claire : elles sont invitées à ne pas s'arrêter pour ne pas provoquer d'embouteillages et permettre aux ambulances d'intervenir.

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La mort du cycliste belge Michael Goolaerts, victime d'un malaise lors de Paris - Roubaix, a été annoncée vers 23h30, dimanche soir, par son équipe Veranda's Xillems-Crelan. "C'est avec une tristesse inimaginable que nous vous annonçons la disparition de notre coureur et ami Michael Goolaerts, peut-on lire dans ce communiqué. Il est décédé dimanche soir à 22h40 à l'hôpital de Lille en présence de sa famille et de ses proches, à qui nous pensons fort. Toute assistance médicale était inutile. Il n'y aura pas d'autre communication, pour donner le temps à ses proches de faire face à cette perte terrible". La drame s'est joué après 100 kilomètres de course, hier, dans le deuxième secteur pavé du parcours, entre Viesly et Biastre. C'est à cet endroit que Michael Goolaerts a été retrouvé allongé au bord de la route, les bras en croix. C'est un malaise qui aurait entraîné la chute du cycliste. Peu de temps après, les médecins de la course se sont affairés autour de Goolaerts pour lui prodiguer un massage cardiaque et tenter de le réanimer après cet arrête cardio-respiratoire. La vidéo de la scène, diffusée sur France TV, laissait déjà craindre le pire. Michael Goolaerts a ensuite été transporté en hélicoptère vers l'hôpital de Lille, où il est donc finalement décédé dans la soirée. Le jeune coureur belge était âgé de 23 ans et participait ce dimanche à son premier Paris - Roubaix. Il y a quelques semaines, il se réjouissait de sa 9e place sur les Trois jours de Flandre occidentale.