Les dossiers sombres de l'Olympique de Marseille
L'Olympique de Marseille est souvent considéré comme un club à part au sein du football français. Un statut qu'elle doit à son palmarès, à la passion de ses supporters mais aussi à toutes les affaires extra-sportives qui viennent régulièrement empoisonner son quotidien. Des détournements de fonds du président Marcel Leclerc en 1972, à la condamnation de Rolland Courbis en 2006 dans l'affaire des comptes de l'OM en passant par le scandale de corruption de 1993, le club n'a jamais été épargné par les scandales financiers. Plus récemment, ce sont plusieurs ex-présidents de l'OM qui ont été entendus (mais pas condamnés) dans une nouvelle enquête visant des rétrocommissions sur des transferts douteux qui pourraient avoir servi à financer le grand banditisme...
En dehors de ces affaires de "gros sous", il faut aussi composer, à Marseille plus qu'ailleurs, avec les agissements de la pègre locale qui polluent régulièrement le quotidien des joueurs et dirigeants. Au début des années 2000, nombre d'entre eux (André-Pierre Gignac, Mamadou Niang, Stéphane M'Bia, Fabrice Abriel, André et Jordan Ayew, Lucho Gonzalez, Vitorino Hilton, Habib Beye..) ont ainsi été victimes de home-jacking ou de car-jacking, avant que les coupables ne soient finalement condamnés. "La route qui mène à la Commanderie, le centre d'entraînement, est une espèce de zone de non-droit", estime même Daniel Van Buyten, dans son autobiographie parue en 2014. Enfin, l'histoire de l'OM reste à jamais marquée par l'ère Bernard Tapie qui, entre corruption, soupçons de tricherie et de dopage, nourrit encore tous les fantasmes.