"La FIFA doit revoir les lois sur la naturalisation, sinon c'est la pagaille" : ce pays pose question avant le Mondial 2026

"La FIFA doit revoir les lois sur la naturalisation, sinon c'est la pagaille" : ce pays pose question avant le Mondial 2026 Un pays est au cœur d'une polémique après avoir naturalisé massivement des joueurs venus du Brésil, d'Argentine ou d'Espagne.

Sur le papier, ce Malaisie - Vietnam pour les qualifications asiatiques pour la Coupe du monde 2026 n'avait rien de polémique. Pourtant, après la victoire écrasante malaisienne (4-0) mardi, les Vietnamiens ont pointé du doigt la structure litigieuse de son adversaire, très largement renforcée par la naturalisation massive de joueurs d'origine argentine, brésilienne ou espagnole.

Pour Quang Buy, commentateur et ex international vietnamien, cette lourde défaite pose question : "Je m'attendais à une courte défaite, voir un match nul, mais pas un tel écart. Ce n'est pas une simple contre-performance, c'est un tournant qui oblige à repenser notre stratégie".

Outre la différence de niveau qui sépare les deux équipes, c'est la manière dont la Malaisie a structuré son équipe qui pose problème : "Ils ont recruté des joueurs d'expérience évoluant dans les meilleurs ligues européennes ou sud-américaines, pas seulement des étrangers de passage en Asie. C'est une armée construite rapidement et efficacement", lance Quang Buy.

À titre d'indication, dans le onze titulaire malaysien face au Vietnam, sept joueurs étaient d'origines étrangères. Des naturalisations massives, bien qu'en règle, qui posent question de la nécessité de mettre en place une régulation par la FIFA. C'est en tout cas ce que demande l'ex international : "La FIFA n'a probablement pas anticipé que certaines sélections iraient aussi loin. Aujourd'hui, on naturalise à la chaîne. Ce phénomène remet en cause l'esprit même de la compétition internationale".

De son côté, le Vietnam a pris un train de retard sur cette question des naturalisations. Malgré l'intégration de quelques vietnamiens d'origine comme Filip Nguyen ou Quang Vinh, le fossé avec la Malaisie et l'Indonésie se creuse comme analyse Quang Buy : "Nous avons ouvert la porte trop tard. Aujourd'hui, il faut se demander comment combler cet écart. Le plus inquiétant, c'est de ne pas avoir de cap clair".