Collège de Nogent : le meurtre de la surveillante prémédité ? Ce détail qui a pu tout déclencher
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Collège de Nogent : le meurtre de la surveillante prémédité ? Ce détail qui a pu tout déclencher

En garde à vue, le suspect a déclaré avoir eu "l'intention de tuer" et avoir mûri son projet pendant plusieurs jours. Il fait également part d'une récente réprimande qui pourrait être à l'origine de son passage à l'acte.

L'essentiel :
  • Un ado a poignardé à sept reprises une surveillante du collège Françoise Dolto de Nogent en Haute-Marne, le mardi 10 juin, avant d'être interpellé et placé en garde à vue. La victime âgée de 31 ans a succombé à ses blessures. Une enquête a été ouverte pour "meurtre sur une personne chargée d'une mission de service public" et "tentative de meurtre sur une personne dépositaire de l'autorité publique". Le suspect a été mis en examen pour "meurtre" en fin d'après-midi du jeudi 12 juin, selon le parquet. Il est placé en détention provisoire ainsi que sous statut de témoin assisté pour violences volontaire sur gendarme.
  • L'adolescent a déclaré durant son audition avoir eu "l'intention de tuer" et avoir mûri son projet "depuis samedi" a indiqué le procureur de la République, mais il n'explique pas son geste. Il a indiqué vouloir s'en prendre à "n'importe quelle" surveillante, sans cibler particulièrement la victime.
  • L'auteur des faits est âgé de 14 et scolarisé en classe de troisième dans l'établissement. "Inconnu des services de police", il avait fait l'objet de deux sanctions disciplinaires ayant conduit à des expulsions d'une journée en novembre dernier suite à des violences physiques. Il est décrit comme une personne sociable, intégrée, mais fascinée par la violence. Il ne manifeste aucun signe de trouble mental, mais n'exprime aucun "regret", ni "aucune compassion" après le meurtre.
  • Le suspect a rapporté ne plus supporter le comportement des surveillantes de manière générale. Il a également fait part d'un détail qui pourrait être à l'origine de son passage à l'acte : il a été réprimandé le 6 juin dernier par une assistance d'éducation - il ne s'agissait pas de Mélanie G. - alors qu'il était en train d'embrasser sa petite amie dans l'enceinte de l'établissement. 
  • Une minute de silence a été observée ce jeudi dans les établissements scolaires en mémoire de Mélanie, la surveillante de collège tuée à Nogent.
En direct

12/06/25 - 23:59 - L’expertise psychiatrique sera primordiale dans l’enquête

Selon les déclarations du procureur de la République, le suspect de 14 ans ne présenterait pas de troubles mentaux. Pour autant, son avocat a annoncé ce matin se dissocier de ces propos et attendre l’expertise psychiatrique.

Le fait que l’adolescent soit victime de trouble psychique ou non revêt une importance capitale dans l’enquête. En effet, selon l'article 122-1 du code pénal, "n'est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes".

Si l’accusé est tout de même jugé dangereux, une mesure d’internement peut tout de même être appliquée.

12/06/25 - 23:17 - Comment va se dérouler la marche blanche demain ?

La famille de Mélanie organise une marche blanche demain, vendredi 13 juin, à Nogent. Le cortège partira à 18 heures du collège Françoise Dolto et se terminera à l’Hôtel de ville, place Charles de Gaulle.

12/06/25 - 22:44 - Laurent Nuñez alerte sur la "montée en puissance de la violence des mineurs"

Le préfet de police de Paris s’inquiète de la "montée en puissance de la violence des mineurs", sur le plateau de BFMTV. Il parle de "désinhibition" qui "vient sans doute des réseaux sociaux", chez les mineurs. "Les jeunes rentrent de plus en plus dans ces processus extrêmement violents en utilisant de plus en plus souvent des armes blanches. Dans un cas sur deux, on a des armes blanches qui sont utilisées", précise Laurent Nuñez.

12/06/25 - 21:36 - Jordan Bardella plaide pour plus de fermeté de la justice

Le président du RN est invité sur le plateau de LCI. Il assure que la justice doit être plus ferme avec les mineurs qui sont pris avec une arme blanche : "Je pense qu'il doit faire l'objet d'une mesure privative de liberté", (...) une comparution immédiate (…) Au-delà d'une peine de six mois ferme, il ne doit pas y avoir d'aménagement de peine !". Il plaide également pour de la fermeté à l’égard des parents de ces mineurs : "Il faut suspendre les allocations familiales aux parents de mineurs récidivistes."

12/06/25 - 20:34 - Pour Jean-Michel Blanquer, "tous les adultes sont responsables"

L’ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, était l’invité de Franceinfo ce soir. Selon lui, « tous les adultes sont responsables de ce qu’il se passe vis-à-vis des enfants », appelant à la responsabilisation des adultes autour des enfants. Il s’est également montré moins convaincu que le gouvernement à propos des portiques de sécurité à l’entrée des établissements. L’ancien ministre estime que cela peut être une solution, mais "pas forcément dans tous les établissements".

12/06/25 - 19:30 - Le suspect est placé en détention provisoire

Le parquet de Dijon confirme le placement en détention provisoire du suspect après sa garde à vue. Une information confirmée par son avocat. Il est aussi placé sous statut de témoin assisté pour violences volontaires sur un gendarme.

12/06/25 - 19:24 - La préméditation n'a pas été retenue ? 

Le suspect de 14 ans a été mis en examen pour "meurtre" et non "assassinat". L’enquête concernait effectivement ce premier chef d’accusation, mais le procureur de la République avait assuré que cela pouvait changer au cours de l’enquête pendant la garde à vue de l’adolescent. 

Pour rappel, le chef d’"assassinat" est employé lorsqu’il y a préméditation. Le collégien a reconnu son intention de tuer une des surveillantes du collège, mais n’avait pas visé la victime spécifiquement. 
 

12/06/25 - 19:19 - Le collégien mis en examen

La garde à vue du collégien de 14 ans a pris fin. Selon des informations du parquet, il a été mis en examen pour meurtre.

12/06/25 - 16:36 - Combien de temps le mis en cause peut-il rester en détention provisoire ?

Six mois au maximum, renouvelable une fois, donc un an, durant l'instruction. Une fois l'instruction terminée, il peut être maintenu en détention pour une durée de deux mois, renouvelable deux fois. Donc six mois de plus. Factuellement, au regard de la loi, sa détention provisoire ne pourra pas excéder 18 mois. "S'il n'est pas atteint de troubles psychiatriques, c'est fort probable" que l'instruction s'achève rapidement, précise une source proche du dossier à BFMTV ce jeudi 12 juin.

12/06/25 - 16:14 - Le suspect bientôt placé en détention provisoire ?

"En raison de la nature des faits commis et du risque de réitération, il est fort probable qu'il soit placé en détention provisoire", indique une source proche du dossier à BFMTV ce jeudi, concernant l'adolescent suspecté d'avoir tué une surveillante de 31 ans à Nogent. Dans ce cas, il peut être détenu dans un établissement pour mineurs (EPM) ou alors, incarcéré dans un quartier pour mineurs, dans une prison classique. 

12/06/25 - 13:43 - Emmanuel Macron regrette une "désinhibition de la violence"

Emmanuel Macron a dénoncé en Conseil des ministres une "désinhibition de la violence" après le meurtre d'une surveillante dans un collège à Nogent (Haute-Marne) et appelé à "s'attaquer à toutes les causes" de ce phénomène dans toute sa "diversité". "Il a parlé (..) d'une montée, une désinhibition de la violence dans notre pays pour laquelle il va falloir évidemment apporter des solutions (...) C'est un travail qui va consister à s'attaquer à (..) toutes les causes, dans leur diversité", a rapporté la porte-parole du gouvernement Sophie Primas à l'issue du Conseil.

12/06/25 - 13:26 - Une minute de silence observée

 Une minute de silence a été observée dans les établissements scolaires, vers 12h, en hommage à Mélanie, la surveillante poignardée à mort par un collégien à Nogent ce mardi.

Rappel de l'affaire :

Mardi 10 juin, une surveillante a été grièvement blessée au couteau par un collégien. Les faits se sont déroulés devant le collège François Dolto à Nogent (Haute-Marne), indique la préfecture à BFMTV, confirmant une information de l'Agence-France-Presse (AFP). Un élève a "blessé grièvement une assistance d'éducation", apprend-on précisément. Agée de 31 ans et prise en charge en urgence absolue, elle est morte des suites de ses blessures. L'enquête a été confiée, sur saisine du procureur de la République de Chaumont, Denis Devallois, "aux gendarmes de la brigade de recherche de Chaumont et de la brigade de recherche de Reims", indique le média local JHM.

Le collégien, lui, a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Nogent et les 324 élèves de l'établissement ont été confinés. Le collégien aurait sorti un couteau pendant un contrôle de gendarmerie devant l'établissement scolaire. Selon une source proche de l'enquête auprès de BFMTV, une deuxième victime aurait été "légèrement" blessée. 

Toujours au micro de la chaîne d'informations en continu BFMTV, la préfecture de la Haute-Marne ajoute que le suspect n'a pas fait part de ses motivations précises. Pour rappel, les fouilles aléatoires des cartables devant les lycées et les collèges sont autorisées depuis la fin du mois de mars après la diffusion d'un télégramme envoyé par Élisabeth Borne (ministre de l'Education nationale) et Bruno Retailleau (ministre de l'Intérieur).