Transgenre, elle va participer aux Jeux paralympiques et provoque la polémique
Les Jeux comportent de nombreuses histoires, belles, poignantes, ou malheureusement pour certaines, provoquant l'indignation et la polémique. C'était le cas notamment lors des Jeux olympiques avec la boxeuse algérienne Imane Khelif, accusée d'être "un homme" par certaines de ses concurrentes en raison d'un test non abouti il y a quelques semaines.
Pour les Jeux paralympiques, une histoire est déjà en train de faire polémique, celle de Valentina Petrillo, une athlète paralympique italienne. En effet, pour la première fois de l'histoire, une athlète transgenre va participer aux Jeux paralympiques. L'Italienne, âgée de 50 ans a indiqué à la BBC qu'elle prendra le départ du 200 m et du 400 m à Paris en catégorie T12 (réservée aux athlètes ayant une déficience visuelle), évoquant " un symbole important d'inclusion"

Se sentant femme " depuis l'âge de 9 ans ", elle avait engagé un processus de transition en janvier 2019 via une thérapie hormonale. "En tant que sportive, accepter de ne pas aller aussi vite qu'avant est difficile. J'ai dû accepter ce compromis, car c'est un compromis, pour mon bonheur" explique celle qui a été deux fois médailles de bronze aux Championnats du monde de para-athlétisme en 2023.
Une telle présence provoque l'indignation de certains, mais cette décision provient du comité paralympique italien. "Je mérite cette sélection et je tiens à remercier la Fédération Paralympique Italienne et le Comité Paralympique Italien pour avoir toujours cru en moi, avant tout en tant que personne et en tant qu'athlète" explique Valentina Petrillo à la BBC.
Pour certains des athlètes, cela provoque un problème d'équité dans la performance sportive, surtout que dans les paralympiques, différentes classifications sont établies au niveau des handicaps pour favoriser cette équité. Mais pour le président du Comité international paralympique (CIP), Andrew Parsons, l'Italienne est " la bienvenue, comme n'importe quel autre athlète ", à Paris et qu'il espérait voir le monde du sport " s'unir " sur ses politiques transgenres dans les prochaines années comme il a expliqué à la BBC.