Cette pépite du tennis français est atteinte d'une maladie incurable
Etre sportif de haut niveau est déjà une tâche difficile au quotidien. Mais lorsqu'on est atteint d'une maladie, cela rend la performance encore plus spectaculaire. On l'a notamment vu il y a quelques semaines lors des JO de Paris avec Gabriela Dabrowski, troisième mondiale en double et médaillée de bronze en mixte alors qu'elle est atteinte d'un cancer.
Tout aussi impressionnant en terme de résilience, le Français Alexandre Müller, récent vainqueur du tournoi ATP 250 de Hong-Kong, est atteint d'une maladie incurable et particulièrement handicapante sur les courts de tennis. Il s'agit de la maladie de Crohn. Cette maladie est une atteinte au tube digestif qui fait partie des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin. La plupart du temps, elle provoque une inflammation et un épaississement de la paroi, ainsi que des ulcères et, parfois, des fissures et des perforations. Les symptômes sont variés et très handicapant avec des douleurs abdominales, diarrhées, nausées, vomissements, fatigue, amaigrissement.

Problème pour Alexandre Müller et toutes les personnes atteintes par cette maladie : elle déclenche des poussées imprévisibles dont la fréquence et la sévérité sont variables selon les patients. Malheureusement, si certaines traitements existent, ils ne permettent pas de guérir totalement de la maladie, mais simplement de soulager le quotidien.
"Je cherche toujours des petites astuces qui peuvent m'aider, mais c'est une maladie qui n'est pas simple à gérer tous les jours avec le sport de haut niveau", a reconnu le Français. "Même s'il y a des entraînements que je ne peux pas faire ou des matchs que je perds à cause de cette maladie, j'essaye de garder que le positif.
Au total, en France, on compterait environ 300 000 patients atteints de cette maladie inflammatoire chronique de l'intestin. Il y a quelques mois, des chercheurs ont publié une étude dans Cell, évoquant un nouveau type de traitement contre une des protéines produites par le corps (l'interféron lambda) qui empêcherait les blessures de l'intestin de se refermer.