Scandale sur la Coupe du monde 2030 : des accusations de falsification sèment le doute
La Coupe du monde 2030 se prépare déjà au pays du football. Alors que le Mondial 2026 de l'autre côté de l'Atlantique, aux Etats-Unis, Mexique et Canada, se rapproche à grand pas avec les qualifications européennes qui vont débuter dans quelques jours et qui ont déjà commencé sur les autres continents, celui de 2030 est dans la polémique.
Selon des informations du média espagnol El Mundo, la Fédération espagnole de football (RFEF) aurait falsifié certaines notes lors de l'attribution des stades pour la prochaine Coupe du monde afin d'exclure le stade du Celta Vigo au profit de celui de la Real Sociedad, le Stade d'Anoeta, à Saint-Sebastien.
Dans le rapport consulté par le média espagnol, on peut voir les deux classements. Dans le premier, le Balaídos (stade du Celta Vigo) apparaît en onzième et dernière position qualificative, avec un score de 10,2004, l'Anoeta se positionnant juste derrière (score de 10,1226). Le deuxième classement, daté de 48 plus tard, affiche le stade de Saint-Sébastien en tête, avec un score modifié par la Fédération de 10,6026 points.

Un "sous facteur" aurait été augmenté pour faire passer l'Anoeta dans ce top 11, intitulé : "Tenir compte du niveau d'intervention à réaliser". Comme l'indique le site espagnol, María Tato, membre de la Zone Internationale de la RFEF et l'une des responsables de la Coupe du monde 2030, a reçu les deux versions des feuilles de calcul Excel, l'originale et la modifiée, par courrier électronique le 27 juin, à 15h16.
Un premier mail semblait confirmer la sélection du stade du Celta Vigo, comme Rafael Louzán, vice président de la fédé à l'époque, semblait l'indiquer, avec les recommandations du gouvernement. Ce dernier aurait alors averti que les informations qu'il fournissait étaient "uniquement pour son information personnelle et celle du président".
Mais finalement, le 28 juin, ce classement a été modifié et envoyé aux représentants du foot espagnol. Cette fois, la fédération expliquait que l'Espagne disposait de 11 villes hôtes, désignées à travers "une série de critères et d'échelles objectifs, conformes aux exigences de candidature de la FIFA", qui se concentraient "sur le projet technique, la capacité opérationnelle, la structure financière et les installations des villes hôtes, en plus du respect des exigences documentaires et contractuelles".
Le jour de l'annonce, à 13h46, la RFEF a envoyé un bref courriel à la mairie de Vigo pour l'informer qu'elle n'accueillerait finalement pas la Coupe du monde... Le maire de Vigo a depuis exigé que la RFEF rende publics les critères qui ont exclu sa ville. "Tout ce que je demande, c'est qu'ils nous disent quelles données soutiennent l'exclusion de Vigo, qu'ils le disent, qu'ils le rendent public." Contactée par El Mundo, la Fédé a indiqué que "certains critères objectifs ont été affinés conformément aux directives de la FIFA". Ses représentants ajoutent que la seule motivation de ce changement était de nature "technique".