Dieudonné "Charlie Coulibaly" : le polémiste tente de s'expliquer
Qu'a voulu dire exactement Dieudonné ce dimanche 11 janvier ? Le polémiste a publié sur son compte Facebook un message qui a étonné jusque dans les rangs de ses fans, pourtant habitués des provocations à répétition et parfois nauséabondes de l'humoriste. Dans un message, supprimé rapidement mais récupéré par L'Express, Dieudonné écrit ceci : "Après cette marche historique, que dis-je Légendaire ! Instant magique égal au Big Bang qui créa l'univers ! Ou dans une moindre mesure (plus locale) comparable au couronnement de Vercingétorix, je rentre enfin chez moi. Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly". Des internautes ont fait part de leur consternation et le parquet de Paris va ouvrir une enquête pour "apologie du terrorisme" nous apprenait RTL ce matin.
Dieudonné, lui, contre-attaque, assurant qu'il y a eu interprétation détournée. L'humoriste aurait voulu dire qu'il se sent considéré par la justice française et les autorités comme Amedy Coulibaly, alors qu'il devrait, selon lui, être perçu comme un "Charlie". Pour consolider cette version, Dieudonné a écrit une lettre officielle à Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, pour s'expliquer. Il écrit notamment : "Depuis un an, je suis traité comme l'ennemi public numéro 1, alors que je ne cherche qu'à faire rire et à faire rire de la mort, puisque la mort, elle, se rit bien de nous, comme Charlie le sait, hélas. [...] Dès que je m'exprime, on ne cherche pas à me comprendre, on ne veut pas m'écouter. On cherche un prétexte pour m'interdire. On me considère comme un Amedy Coulibaly, alors que je ne suis pas différent de Charlie". Reste que l'ironie perceptible dans le premier message, supprimé, laisse planer quelques doutes sur ce qu'a voulu faire Dieudonné. Et l'éclaircissement donné ce lundi après-midi, vers 14h00, semble être soigneusement mis en forme par ses avocats.
EN VIDEO - En janvier 2014, une perquisition dans la propriété de Dieudonné en Eure-et-Loire avait permis de saisir quelque 650 000 euros et 15 000 dollars en espèces :