Ce que les pronostics révèlent

Ce que les pronostics révèlent Les résultats ce dimanche soir donneront, avant le second tour le 29 mars, une première indication sur la recomposition du paysage politique local. Pour les trois principaux partis, les enjeux sont connus.

Le Parti socialiste va-t-il échapper au fiasco annoncé lors de ces élections départementales ? Alors que cette question est présentée comme l'un des enjeux clés du scrutin qui débute ce weekend, un premier élément de réponse sera donné ce soir, avec les résultats du premier tour. Pour ces élections départementales, le PS, qui détient 61 des 101 départements français pourrait en perdre entre un tiers et la moitié selon les différents scénarios. Contexte national moribond et défaut d'alliances avec les autres partis de la gauche dans de nombreux départements pourrait même voir le parti éliminé dès le premier tour ce dimanche soir dans les zones les plus chaudes. Le scénario catastrophe d'une élimination dans un canton sur deux ce soir donne depuis un mois des cauchemars aux cadres du parti. Mais côté UMP, le triomphalisme n'est pas pour autant de mise avant les résultats des départementales. Car le principal parti d'opposition n'est pas, lui non plus, dans une situation des plus confortables. Résultat : quand il espérait rafler une quarantaine de conseils départementaux à la gauche, l'état-major de la rue de Vaugirard se serait fixé, quelques jours avant l'élection, un objectif plus mesuré. 20 à 25 départements.

Mais la grande question de ce scrutin reste le nombre de départements que le Front national est en mesure de diriger dans une semaine, à l'issue du second tour. Aujourd'hui doté de seulement deux conseillers généraux sortants, le FN ambitionne de faire déferler une vague bleu-marine dans les départements du sud-est et du nord. Au total, la percée pourrait toucher une quinzaine de départements, mais seuls 4 ou 5 sont réellement susceptibles de basculer sous une majorité frontiste. Avec un département, le FN provoquerait déjà un séisme et ferait immanquablement un symbole de son succès d'implantation à l'échelle locale. Avec le double ou le triple, le séisme serait suivi d'un tsunami. Pour consolider certaines majorités qui ne seraient pas assez stables, Marine Le Pen a déjà indiqué qu'elle était prête à négocier avec la droite pour diriger tel ou tel conseil départemental. Mais avec ses conditions, celle du parti en position de force.

EN VIDÉO - A un mois des élections départementales, la présidente du FN Marine Le Pen a annoncé qu'elle ne donnerait pas de consignes de vote à ses sympathisants si le parti d'extrême-droite n'est pas au second tour à certains endroits. Elle a toutefois fustigé "l'UMPS".

"Pour Marine Le Pen, "l'adversaire c'est l'UMPS""