Présidentielle 2017 : qui est candidat ?

Présidentielle 2017 : qui est candidat ? Qui est déjà officiellement candidat pour l'élection présidentielle 2017 ? Des ambitions personnelles se sont déjà manifestées et la course à l'Élysée devrait susciter beaucoup d'autres velléités individuelles dans les prochains mois.

Une campagne pour une élection présidentielle se prépare de très longs mois avant la date du scrutin. On ne s'improvise pas candidat à quelques encablures de l'échéance la plus structurante de la vie politique française. C'est pourquoi les personnalités politiques nourrissant des ambitions personnelles pour conquérir l'Elysée sont soit dans les starting-blocks, soit déjà en pleine préparation de la campagne à venir. L'élection sera très différente de celle de 2012, même si bon nombre d'acteurs y joueront un rôle. A droite comme à gauche, les enjeux d'appareil et les marges de maneouvre individuelles ne sont pas du tout comparables.

A droite, les candidats sont nombreux à s'être déclarés. L'opposition s'apprête à se lancer dans l'exercice délicat des primaires. Cet exercice, prévu en novembre 2016, lancera la dynamique de la course à la présidence de la République. Plusieurs personnalités ont déjà annoncé leur candidature, qui de fait, les porte également candidats à l'élection présidentielle de 2017 : Alain Juppé, François Fillon, Xavier Bertrand, Christian Estrosi. D'autres, déjà positionnés, ayant déjà mobilisé leurs équipes, devraient officialiliser leurs ambitions très rapidement : Bruno Le Maire, Nathalie Kosiusko-Morizet, et, bien entendu, Nicolas Sarkozy. Enfin, d'autres personnalités pourraient jouer les outsiders pour peser dans le parti à l'avenir : Hervé Mariton, déjà candidat aux élections pour la présidence de l'UMP en fin d'année dernière, et le numéro 3 du parti, Laurent Wauquiez, qui incarne une ligne "décomplexée".

"Présidentielle 2017 : la primaire se met en place à droite"

Au centre, les candidatures à la présidentielle semblent aussi conditionnées aux primaires qu'organisera le parti des Républicains, en les ouvrant à l'UDI et au MoDem. Jean-Christophe Lagarde assure que la participation de son parti à cette élection dépendra du choix des militants en début d'année prochaine. Mais plusieurs cadres de son camp sont convaincus du bien-fondé de la présence de l'UDI à la primaire de la droite et du centre, notamment le président du Nouveau Centre, Hervé Morin. Quant au MoDem, difficile d'imaginer un autre candidat que François Bayrou. Ce dernier ne participera pas à la primaire, mais soutient Alain Juppé. S'il est désigné, tous les centristes seront derrière le maire de Bordeaux. En revanche, s'il n'en sort pas vainqueur, François Bayrou l'a clairement annoncé, lors de l'émission #DirectPolitique, sur notre plateau : il sera "libre". Comprendre libre de se présenter au premier tour de la présidentielle.

"Présidentielle 2017 : Valls plébiscité par les sympathisants PS"

A gauche, les socialistes attendent la décision de François Hollande. S'il annonce qu'il se présente pour un second mandat, il est peu probable que son parti lui impose une primaire, d'autant que son principal concurrent, Manuel Valls, se montre des plus loyalistes à son endroit. Le Premier ministre n'a-t-il pas affirmé que le chef de l'Etat était le "candidat naturel" des socialistes pour 2017 ? Plus à gauche, rien n'est fait, mais Jean-Luc Mélenchon s'est dit disponible pour son parti, qui ne compte pas d'autres personnalités médiatiques de son ampleur. L'enjeu pour la gauche de la gauche, qui veut s'inspirer du mouvement espagnol, Podemos, résidera dans sa capacité à unir ses forces et à construire une force alternative au PS. Quelle stratégie adoptera le PCF, les écologistes, l'extrême gauche ? Sans parler des "frondeurs" du PS, qui pourraient être tentés par de nouvelles perspectives pour 2017.

A l'extrême droite, le suspense est assez limité. Le leadership du Front national est désormais porté par Marine Le Pen, aucun cadre du parti n'imagine qu'elle ne soit pas candidate pour l'élection présidentielle. Si Marine Le Pen hésite pour une campagne, il ne s'agit pas de celle de 2017, mais plutôt pour celle des régionales 2015, pour laquelle la présidente du FN pourrait conduite la liste en Nord-Pas-de-Calais.