Luc Carvounas : "La ligne politique de Jean-Luc Mélenchon est circulaire autour de son nombril"

Luc Carvounas : "La ligne politique de Jean-Luc Mélenchon est circulaire autour de son nombril" Luc Carvounas, soutien de Manuel Valls, ne voit pas du tout Jean-Luc Mélenchon comme un candidat antisystème. Il l'explique sur le plateau de .pol, la webémission de Linternaute.com et ses partenaires.

Jean-Luc Mélenchon, tout comme Emmanuel Macron, se présente comme un candidat antisystème à la présidentielle 2017. Ce n'est pas l'avis partagé par Luc Carvounas, sénateur-maire d'Alfotville et soutien de la première heure de Manuel Valls. Il était invité sur le plateau de .pol, la webémission de Linternaute.com, le JDD, Le Lab et le Huffington Post, à commenter un tweet qu'il avait écrit en 2013 dans lequel il soulignait que le fondateur de La France insoumise était "déjà à 35 ans sénateur et socialiste". "Jean-Luc Mélenchon parle beaucoup des ouvriers, c'est très bien, mais je rappelais juste qu'il était sous les ors de la République très très jeune, et avant, il était assistant parlementaire", commente Luc Carvounas.

"Luc Carvounas sur Jean-Luc Mélenchon"

L'ancien directeur de campagne de Manuel Valls estime que Jean-Luc Mélenchon "s'invente une nouvelle virginité". "Ceux qui sont les plus durs contre les socialistes sont finalement les socialistes défroqués : 'j'ai été avec vous pendant très longtemps, maintenant je suis contre vous'", ajoute-t-il. Surtout, Luc Carvounas estime que Jean-Luc Mélenchon ne court qu'après deux choses, "un, la mort du parti communiste et deux, la mort du parti socialiste". "La haine de l'autre, ça ne créé par un projet et ce n'est pas une ligne politique. D'ailleurs, j'ai toujours considéré que la seule ligne politique de Jean-Luc Mélenchon était circulaire autour de son nombril", tacle le sénateur.

Comme exemple, Luc Carvounas pointe l'attitude du leader de la gauche de la gauche envers le Parti communiste. Il aurait "traité avec beaucoup de déférence, pour ne pas parler de mépris" le soutien des communistes pour cette présidentielle. Autre exemple, un souvenir de 2012 cette fois. "Je me souviens qu'il était monté sur une chaise le soir du premier tour, lui qui s'imaginait comme Bayrou faire 16-17 %", raconte Luc Carvounas. "Il a quand même fait 11 %, c'est quand même pas mal, il avait une tête comme s'il venait d'apprendre un décès dans sa famille". Pour le fidèle de Manuel Valls, "il est comme ça Jean-Luc Mélenchon, il se voit très très haut. Après, il y a la réalité".