Emmanuel Macron : son face à face avec Yann Barthès dans Quotidien

Emmanuel Macron : son face à face avec Yann Barthès dans Quotidien MACRON QUOTIDIEN - Après France 2, le candidat à la présidentielle 2017 enchaînait ce lundi avec Quotidien de Yann Barthès.

[Mis à jour le 13 mars 2017 à 23h47] Emmanuel Macron était l'invité de Yann Barthès dans Quotidien ce lundi 13 mars. Le leader d'En Marche ! est resté toute l'émission, diffusée sur TMC. À 41 jours du premier tour de la présidentielle, Yann Barthès a commencé son interview par une question simple : "Comment trouvez-vous cette campagne ?" 

Une campagne "exaltante"

Chargé de cocher trois des qualificatifs proposés par le présentateur, Emmanuel Macron s'est expliqué : "Elle n'est pas 'pourrie' parce qu'elle est ce qu'on en fait. [...] Pour ce qui me concerne, elle est assez 'exaltante'. [...] Je crois qu'elle est assez 'imprévisible'. Je suis une part de cette imprévisibilité", a également estimé le candidat à la présidentielle 2017. Et d'ajouter : "'Dure', je trouve que ce serait un peu facile parce que personne ne nous a forcé à y aller. Je pense qu'elle peut être 'constructive''", avant de s'empresser de préciser suite à la réaction de Yann Barthès : "Elle ne l'est pas assez, mais elle peut l'être". 

Après avoir vu ses principaux tics rappelés, à savoir ses phrases interminables, ses faces caméras en pleine interview où il n'hésite pas à s'adresser directement aux téléspectateurs, ou encore ses mots sortis d'un autre temps, tel que "ferrailler" ou encore l'expression "passer de l'autre côté du cheval", le candidat est revenu sur ses cours avec un chanteur "pour apprendre le souffle, la voix". Quant au reste ? Il est naturel, a-t-il soutenu.

"On confond souvent l'âge et l'expérience"

"Si je ne pensais pas avoir l'expérience, je ne serai pas devant vous ce soir", a par ailleurs lâché Emmanuel Macron qui n'a pas hésité à ajouter : "On confond souvent l'expérience et l'âge". Guerre catastrophe, terrorisme, l'ancien ministre de l'Économie serait-il prêt à tuer ? C'est la question piège de Yann Barthès à laquelle Emmanuel Macron a répondu être plutôt prêt à "endosser toutes les conséquences de la fonction". Quant à sa grande réforme sociétale, le candidat préfère se tourner vers l'économie, mais a tout de même évoqué vouloir faire de l'égalité hommes-femmes "une grande cause nationale".

Qu'est-ce qu'est Emmanuel Macron, selon le leader d'En Marche ! ? "Je suis 'libéral' sur le plan politique, sur le plan économique [...] mais je ne suis pas 'libéral libertaire'", a commencé par répondre le candidat. "Universitaire", "progressiste", Emmanuel Macron ne se dit "pas 'ambigu', ni 'de droite mais pas réac'", comme le propose le panneau de Yann Barthès. "Je suis de droite et de gauche", a-t-il enfin conclu.

Brigitte Macron, jamais très loin

La très médiatisée femme d'Emmanuel Macron était présente dans les coulisses de Quotidien lors de l'émission spéciale Macron de ce lundi soir. Interrogée sur sa présence continue aux côtés du candidat lors du reportage réalisé avant l'émission, Brigitte Macron a estimé "qu'on débriefe plus facilement quand on a accès à". Et de préciser : "On est les champions du débriefing". Quant à sa crainte de voir son mari échouer : "Qu'est-ce que ça veut dire tomber ?", a lancé celle qui est visiblement la plus grande admiratrice de son époux. 

"Marine Le Pen, c'est un mensonge sur pattes"

Sur le plateau de Quotidien, Emmanuel Macron est également revenu sur l'Europe et sur la Politique agricole commune (PAC). Le candidat n'a pas hésité à prendre la défense de l'Europe et à fustiger l'idée de Marine Le Pen consistant à quitter l'Union européenne. "Marine Le Pen, c'est un mensonge sur pattes, parce que ce qu'elle propose, c'est dire : 'Nous, on va sortir de la mondialisation, mais tous les autres pays sont des imbéciles et vont continuer à acheter français'", a-t-il ainsi énoncé.

Quotidien, bientôt un incontournable des candidats ?

Comme le rappelle Télé-Loisir.fr, Yann Barthès avait été lors de la précédente campagne présidentielle de 2012 "l'un des interviewers incontournables des candidats". Le présentateur était alors encore aux commandes du Petit Journal de Canal +. Mais depuis son départ de la chaîne cryptée et le lancement de sa nouvelle émission en septembre dernier, il semblerait qu'il tente d'imposer Quotidien dans la campagne.