Benoît Hamon Benoît Hamon invité de #DirectPolitique

Le ministre délégué à l'Économie sociale et solidaire et à la Consommation était l'invité de l'émission politique de Ouest-France et de Linternaute.com ce mardi 3 décembre à 10 heures.

Un appel au Medef pour l'emploi

"Benoît Hamon : "Le Medef doit dire quels sont les résultats en termes d'embauches qu'il annonce""

Interrogé sur la hausse de la TVA au 1er janvier, Benoît Hamon a rappelé la priorité du gouvernement qui est d'inverser la courbe du chômage avant la fin de l'année. Les hausses de TVA serviront ainsi selon lui à alimenter le crédit impôts compétitivité de 20 milliards d'euros pour les entreprises. Le ministre a ouvertement appelé le Medef et les entreprises à des contreparties. Il souhaite que les chefs d'entreprises prennent désormais des engagements en termes d'emploi. "Le Medef doit dire quels sont les résultats attendus en termes d'embauches, les initiatives qui sont les siennes avec le crédit d'impôt", a expliqué le ministre sur le plateau de #DirectPolitique. "Nous attendons de ces groupes qu'ils recrutent grâce au CICE", a-t-il ajouté.

L'intégralité de l'émission

"Benoît Hamon invité de #DirectPolitique (l'intégrale)"

Ecotaxe : "Il est possible qu'il y ait une alternative à ce dispositif"

Le ministre délégué à la Consommation et à l'Economie sociale et solidaire s'est aussi exprimé sur la grogne fiscale. Il le reconnait : "Le consentement à l'impôt est arrivé à ses limites, on le voit bien". Après la concertation en cours sur l'Ecotaxe, il estime, sans s'avancer, qu'il est "possible qu'il y ait une alternative à ce dispositif". Il assume également l'augmentation de la TVA au 1er janvier estimant que la priorité du gouvernement reste l'emploi pour relancer la consommation et la croissance. "La consommation augmentera quand il y aura plus de gens au travail".

Sur la question du travail le dimanche, Benoît Hamon s'est dit "plutôt content du rapport Bailly". "S'Il faut étendre les exceptions, je n'ai rien contre", a-t-il également souligné tout en rappelant que "le travail le dimanche, c'est l'exception".

Enfin, Benoît Hamon a livré quelques détails sur le calendrier et sur les mesures prévues dans ses deux lois en cours d'examen au Parlement : la loi consommation et la loi sur l'économie sociale et solidaire. "Les actions de groupe pourront être déclenchées en 2014", a-t-il indiqué sur le premier dossier. Défendant son texte sur l'Economie sociale et solidaire, il a aussi affirmé que "70 % des associations française ne paieront plus d'impôt".

Benoît Hamon

Instigateur du Mouvement des jeunes socialistes, de la "Nouvelle Gauche", conseiller pour la Jeunesse auprès de Lionel Jospin, secrétaire national chargé du projet européen, porte-parole, Benoît Hamon est, à l'origine, un cadre du Parti socialiste dans lequel il incarne l'aile gauche depuis le départ fracassant de Jean-Luc Mélenchon. Député européen de 2004 à 2009, il sera le porteur d'une motion (motion C) au congrès de Reims en 2008. Il dirigera ensuite un mouvement "Un monde d'avance" avec Henri Emmanuelli jusqu'à l'alternance en 2012. Nommé par Jean-Marc Ayrault ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire et à la Consommation en mai 2012, il sera aussi élu député de la onzième circonscription des Yvelines. Son premier mandat national qu'il laissera à son suppléant Jean-Philippe Mallé. Au gouvernement, Benoît Hamon est porteur d'une loi sur l'économie sociale et solidaire (ESS). Un secteur visant à concilier activité économique et utilité sociale qui emploie aujourd'hui 2,5 millions de salariés et qu'il s'agit de développer.

Deux à trois fois par mois, Linternaute.com, 1er site d'actualités de France, et Ouest-France, 1er quotidien français, reçoivent une personnalité du monde politique pour un entretien de 40 minutes avec les journalistes des rédactions et les internautes.