Les résultats officiels de la présidentielle

Le ministère de l'Intérieur a publié ce matin les résultats officiels du premier tour de l'élection présidentielle. Les écarts avec les estimations diffusées toute la soirée du 22 avril sont sensibles.

Depuis ce dimanche 22 avril 2012 à 20 heures, l'heure légale pour dévoiler les les précieux chiffres en France, les estimations se sont succédées pour livrer les résultats du premier tour de la présidentielle. Des estimations seulement car le ministère de l'Intérieur n'a validé les résultats définitifs que tard dans la nuit. Le verdict reste le même qu'annoncé, mais quelques ajustements peuvent être relevés. D'abord un écart moins important entre François Hollande, qui obtient 28,63 % des voix, et Nicolas Sarkozy, qui récolte 27,18 % des suffrages, tandis que les premiers sondages donnaient des scores de 29 et 26 %. Marine Le Pen quant à elle s'éloigne finalement un peu plus des 20 %. La candidate du Front national obtient un score officiel de 17,90 %. Un résultat bien supérieur à celui de son père en 2002. Jean-Luc Mélenchon récolte 11,11 % des voix et François Bayrou reste sous les 10 %, à 9,13 % des suffrages. Chez les "petits candidats", Nicolas Dupont-Aignan s'impose avec 1,79 % devant Philippe Poutou à 1,15 %, Nathalie Arthaud à 0,56 % et enfin Jacques Cheminade à 0,25 %. Le vote blanc récolte 1,52 % des suffrages exprimés. L'abstention est importante, mais sans doute moins massive que prévue : 20,53 %.

Les premiers sondages du deuxième tour

Les premiers sondages du second tour donnent tous un large avantage à François Hollande. Selon une enquête réalisée par l'Ifop pour Europe 1 le soir même du premier tour, ce dernier l'emporterait avec 55,5 % des voix contre 45,5 % pour Nicolas Sarkozy. Selon le CSA, l'écart est plus important : le socialiste obtiendrait 56 % des suffrages contre 44 % pour Nicolas Sarkozy. Un sondage réduit malgré tout cet écart : Ipsos Logica pour France Télévisions l'évalue à moins de 10 points, 54 % contre 46 %. 

Une part importante du vote dépendra des choix des électeurs de Marine Le Pen au second tour. En position de "troisième homme", celle-ci refuse de donner une consigne de vote. Beaucoup de ses électeurs pourraient se tourner vers la droite et donc  Nicolas Sarkozy. Selon les instituts de sondages, entre 20 et 30 % des électeurs du FN, anti-sarkozystes, pourraient cependant voter pour François Hollande.