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Livres de campagne, meetings, apparitions à la télévision ou dans la presse... Les raisons pour changer d'avis avant le 22 avril sont nombreuses. Vous nous avez donné les vôtres. Témoignages.
Le centrisme : grande tendance du printemps 2007
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Affiche de campagne de François Bayrou Photo © Cécile Genest l'Internaute Magazine
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Patricia n'a pas encore osé en parler à son entourage. Il y a quelques semaines, elle envisageait de voter pour François Bayrou, mais finalement, elle se tournera vers Ségolène Royal. Il faut dire qu'en ce printemps 2007, la mode chez les lecteurs consiste plutôt à faire le chemin inverse. Nombreux sont ceux qui avouent avoir rallié le candidat centriste. La raison ? Une apparition à la télévision, dans la presse, un discours, ou encore sa volonté de rassembler, répétée tout au long de sa campagne. Anne-Marie, "socialiste par hérédité", a par exemple franchi le pas après un meeting à Toulouse. Elle y a vu un candidat "beaucoup plus charismatique que les médias veulent bien le décrire".
Car c'est surtout le personnage qui surprend et séduit, comme en témoigne Christophe : "J'avais l'image du mou des Guignols [et] j'ai vu quelqu'un de déterminé." Pour Patrice, un autre socialiste, la conversion s'est faite plus progressivement autour d'un argument de choc : "Il [François Bayrou] a enfin choisi sa voie et propose un mode de fonctionnement politique inédit en France et souhaité par une majorité de citoyens. Cela ne peut que marcher !"
Fidèle au PS depuis 1981et adhérent depuis 2006, il ajoute avoir été "systématiquement censuré" en exprimant ses doutes sur le site de campagne de Ségolène Royal. Une raison de plus pour rejoindre le Béarnais. "Sur le site de François Bayrou, il n'y a aucun problème d'expression."
Loin d'être cantonné au Parti Socialiste, le mouvement concerne aussi l'électorat de Nicolas Sarkozy. Isabelle, de Nice, se sentait "proche" des idées du candidat UMP : "Pour moi, voter à droite est à la fois familial et culturel." Cela ne l'empêchera pas de glisser le bulletin de François Bayrou dans l'urne le 22 avril. Et cette fois, le déclic est venu d'ailleurs : "un jour, je suis tombée sur une interview de lui dans un quotidien. Au lieu de la survoler, comme d'habitude, je l'ai lue en entier. J'ai été séduite à la fois par l'humilité et la mesure qui s'en dégageaient [...] Ce n'est pas vraiment Nicolas Sarkozy qui m'a déçue, mais François Bayrou qui m'a convaincue !"
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