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José Bové © D.R. Jean-Marie Le Pen © FN
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Le grand écart
Bien sûr, beaucoup d'entre vous suivent d'autres itinéraires, à commencer par les déçus de la grande union antilibérale, en gestation depuis le référendum européen. Certains décident de faire confiance à José Bové. D'autres font le grand écart, comme Jackie, militant communiste pendant 34 ans. Consterné par l'échec des partis de la gauche de la gauche qui "préparent un bon programme ensemble et ensuite se déchirent", il votera pour
Jean-Marie Le Pen ! Il avait déjà dépassé les "boniments des médias, du monde politique et des soi-disant politiquement corrects". Quelques échanges avec des militants du Front National ont fini de le convaincre.
Si le choix de Jean-Marie Le Pen reste une exception, vous êtes tout de même nombreux à avoir changé radicalement de camp. Bernard et Eliane comptaient sur la campagne participative de Ségolène Royal et sur sa féminité pour "changer le clivage traditionnel". Leur revirement vers Nicolas Sarkozy est clair. Pour faire un choix "sans état d'âme", Bernard a été jusqu'à lire tous les livres des candidats, avec une attention particulière pour le volet de l'emploi. C'est aussi la prise de parole de Ségolène Royal et le retour des "discours archaïques de la gauche caviar", qui ont ammené Eliane à changer d'avis. La télévision, en revanche, semble mieux réussir à la candidate socialiste. Grâce au petit écran, Béatrice lui accordera sa voix : "Les médias et les hommes politiques l'ont décrite comme une nunuche, une bécassine, même, et lorsque je l'ai vue à la télévision, j'ai pu comprendre que c'était leur rivale la plus compétente." Aujourd'hui, elle promet qu'elle ne se fera "plus avoir".
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